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Petro Porochenko invoque la méprise concernant ses propos critiques envers le New York Times

Le président ukrainien, qui s’est froissé suite à la publication d'un article du New York Times qualifiant l’Ukraine de «marécage de corruption», a déclaré que sa réaction à l’égard de l’influent journal américain aurait été mal interprétée.

Petro Porochenko a en effet mal pris que le New York Times, dans un article paru le 1er avril, ose se permettre de le qualifier de «produit de l’ancien système», qui utilise la corruption comme «monnaie d’échange dans une tentative d’asseoir sa domination sur le pays».

Lors d’une conférence à Washington, à l’issue du sommet international sur la sécurité nucléaire où il s’était rendu, le président ukrainien avait accusé le New York Times de «discréditer la nation ukrainienne», ajoutant que l’Ukraine était «devenue la cible d’une guerre hybride à travers un mécanisme de désinformation».

Mais Petro Porochenko est-il allé trop loin en critiquant l’un des plus prestigieux journaux américains ? Son indignation aurait-elle déplu à quelques personnalités outre-Atlantique ? Le fait est que le president ukrainien n’a pas tardé à revenir sur sa position.

«Je suis navré que mes propos sur la publication du respectable New York Times aient été mal interprétés. Je lis moi-même ce journal et respecte la position de son comité éditorial. Je suis d’accord qu’en Ukraine, nous avons encore beaucoup à faire, notamment en ce qui concerne la maîtrise de la corruption. Des premiers pas ont déjà été faits, mais je tiens à souligner que j’ai défendu et continuerai à défendre l’Ukraine sur tous les terrains», a écrit Petro Porochenko sur sa page Facebook.

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Dans son article du 1er avril, le New York Times a par ailleurs souligné que le président, le Premier ministre et le Parlement ukrainien devaient comprendre que le FMI et les Etats-Unis ne pouvaient plus continuer à verser de l’argent à la pelle dans un marécage de corruption si le gouvernement ne commençait pas à façonner les principes démocratiques que les Ukrainiens avaient réclamés lors des manifestations.

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