Aux environs de 04h00 GMT, un petit ferry, le Lesvos, et un catamaran plus imposant, le Nezli Jale, ont embarqué 131 personnes, majoritairement originaires du Pakistan et du Bangladesh, selon une porte-parole de Frontex, l'agence de surveillance des frontières extérieures de l'UE.
A Chios, autre île de la mer Egée faisant face à la Turquie, un bateau turc continuait, vers 04h45 GMT, à embarquer des migrants. Il s'agit de la première vague de renvois de migrants vers la Turquie, acceptée par celle-ci dans le cadre du plan signé avec l'UE le 18 mars et qui concerne tous les migrants entrés illégalement en Grèce depuis le 20 mars, soit près de 6 000, selon un estimation de l'AFP. Sur cette île, quelques dizaines de manifestants ont organisé une manifestation près du bateau, aux cris de «Liberté» pour montrer leur opposition aux renvois de migrants.
Pendant ce temps, un premier groupe de 16 Syriens a atterri lundi à Hanovre (nord de l'Allemagne) en provenance d'Istanbul a annoncé lundi un responsable de l'Office fédéral des migrations et des réfugiés. Ils devaient être immédiatement acheminés vers un centre de prise en charge de réfugiés de Friedland, à 140 km environ de Hanovre, tandis qu'un second groupe de 16 Syriens est attendu en milieu de journée, a-t-il précisé.
Selon l'accord, Ankara devrait reprendre en charge les migrants illégaux qui ont rejoint la Grèce depuis la Turquie ou la Syrie. En échange, l’Union européenne devrait pour sa part accueillir des milliers de réfugiés syriens actuellement en Turquie. L’accord concède de nombreuses contreparties à Ankara, qui se verra récompensée par des compensations financières, des facilités dans l'obtention de visas pour les citoyens turcs et une avancée dans les négociations sur son éventuelle adhésion à l’Union européenne, d’après l’agence de presse Reuters.