Selon le site internet destiné à informer la population hongroise en vue du référendum, dans plusieurs capitales européennes dont Paris, Londres, Stockholm ou Berlin figurent quelques-unes de ces «no go zones» dans lesquelles résident «un nombre important d'immigrés», où les autorités ont «peu ou pas de contrôle» et «les normes du pays hôte ont du mal à prendre le dessus».
Dans un contexte d'une menace terroriste toujours croissante, le site lancé par le gouvernement souligne que «force est de constater que les migrants viennent principalement de pays et de régions où certains Etats européens mènent des opérations militaires».
De plus, avance ce site, il est vérifié que des terroristes profitent du flux migratoires pour se fondre dans la masse des réfugiés.
Autre inquiétude, cette fois concernant l'identité de chaque pays, c'est que «ces quotas vont apporter des changements considérables à [notre] pays sur le plan ethnique, culturel et religieux. Si on n'agit pas on risque d’ici quelques dizaines d'années de ne plus reconnaître l'Europe telle qu'on la connaissait».
Sur l'initiative du gouvernement conservateur de Viktor Orban, la Hongrie va tenir, quelque part entre août et décembre, un référendum sur le plan européen de réinstallation des réfugiés dans les pays membres de l'UE, auquel le Premier ministre est opposé.
Il sera demandé aux Hongrois de répondre, lors du référendum, à la question suivante : «Voulez-vous que l'Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non-hongrois en Hongrie sans l'approbation du parlement hongrois ?»
Pour que le référendum soit valable, il faudra toutefois que la participation atteigne 50% parmi les huit millions de citoyens hongrois.
Depuis automne 2015, la Hongrie, la Serbie, la Pologne et la Croatie se sont montrés hostile aux décisions européennes concernant la relocalisation des migrants et certains ont pris l’initiative de monter des clôtures barbelés le long de leurs frontières. Varsovie est allé jusqu'à dire, à la suite des attentats de Bruxelles, qu'elle refusait désormais d'accueillir des migrants sur son territoire.
Face à l'afflux de réfugiés qui frappe les pays européens, les ministres de l'Intérieur de l'Union avaient voté à la majorité l'adoption de quotas obligatoires de migrants par pays, afin de répartir les nombreux demandeurs d'asiles qui atterrissent principalement en Grèce ou en Italie.