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«Sauvez-nous de l’EI ou bombardez-nous avec des armes chimiques», supplie une Irakienne (VIDEO)

Si son authenticité reste à vérifier, l'émouvante vidéo apparue jeudi sur Facebook fait état d'une situation insoutenable pour les habitants restés dans la ville irakienne de Falloujah, dévastée par les combats entre l'armée et Daesh.

Sous la vidéo du réseau social, la description précise qu’elle a été tournée à Falloujah. Toutefois, il n’a pour l’instant pas été possible de vérifier l’authenticité de cette information, de même que sa date.

Sur les images, une femme explique qu’elle et sa famille meurent de faim avant de désigner un minuscule plat, où subsisterait tout ce qu’il reste comme nourriture pour la famille entière.

«Nous mourons de faim. Les Etats arabes, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, pensez à nous, pensez aux peuple de Falloujah», implore-t-elle, dans une traduction rapportée par le Jerusalem Post.

Selon l’Irakienne, les quatre entrées de la ville «sont bloquées» et les habitants n’ont donc aucun «accès à la nourriture, à l'eau, ni aux médicaments».

«Je vous invite à venir à Falloujah, à aller à l’hôpital et à voir la détresse dans laquelle vivent les gens», déplore-t-elle, s’adressant apparemment à la communauté internationale.

«Sauvez-nous de l’Etat islamique ou bombardez-nous avec des armes chimiques, que nous mourrions immédiatement sans subir une mort lente, une agonie», crie-t-elle, la voix remplie d’émotion.

Il fut un temps où la ville de Falloujah, dans la province d’Anbar, était une cité prospère, surnommée «la ville des mosquées». Mais dès 2003, la région a été dévastée par l’intervention de l’armée américaine.

Désormais, Falloujah semble avoir été complètement désertée depuis que les combattants de Daesh en ont pris le contrôle en janvier 2014.

Sous le règne des terroristes, des dizaines d'habitants ont été tués et de nombreux autres sont morts de faim dans des conditions insoutenables.

En février 2016, l’équipe de RT a parcouru la ville assiégée et y a observé de nombreuses zones ravagées par les combats entre les djihadistes et l’armée irakienne, qui tente de la libérer. Les carcasses de voitures détruites par les bombardements et les immeubles désaffectés faisaient alors penser à une ville fantôme.

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