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Italie : une infirmière incarcérée pour avoir tué 13 patients par injection létale

Fausta Bonino, infirmière à l’hôpital de Piombino, en Toscane, a été arrêtée pour le meurtre présumé de 13 patients, entre 2014 et 2015. Elle leur aurait injecté des doses mortelles d'un médicament utilisé pour empêcher la coagulation sanguine.

L’infirmière a été arrêtée mercredi 30 mars après que les autorités de l’hôpital se sont rendues compte d’un taux de mortalité anormalement élevé au cours des dernières semaines, ayant grimpé de 12 à 20%.

Fausta Bonino est accusée d’avoir tué des patients, âgés d'entre 61 et 88 ans, en soins intensifs à l’hôpital de la ville de Toscane, Piombino. Les victimes, qui étaient gravement malades mais non en phase terminale, sont toutes décédées après avoir reçu de fortes doses d’un médicament utilisé pour empêcher le sang de coaguler, d'après la police.

Alors que dans certains cas, le médicament n’était pas prescrit dans le traitement des patients, les fortes doses de cette drogue ont rapidement entrainé des hémorragies internes provoquant la mort des malades.

Mariée et mère de deux enfants, Fausta Bonino, qui était traitée pour dépression, a été mise en garde à vue. Elle devra être jugée pour homicides multiples avec motif de cruauté.

Or, ce n’est pas la première fois qu’une série de meurtres perpétrés par une infirmière se produit en Italie, rapporte la ministre italienne de la Santé, Béatrice Lorenzin.

Début mars, Daniela Poggliali, une infirmière âgée de 44 ans, a été condamnée à la prison à vie pour le meurtre présumé de 38 patients. Une affaire qui avait choqué l'Italie après qu’il a été découvert qu’elle se prenait en photo près des patients qui venaient de mourir. Le rapport de police aurait dévoilé qu’elle avait injecté de fortes doses de potassium aux patients parce qu’elle les trouvait «ennuyeux».

Ces récents épisodes montrent qu’il «est nécessaire de faire davantage attention à la surveillance des personnes âgées et vulnérables qui confient leur vie aux institutions médicales», a souligné la ministre de la Santé. «De telles actions vont à l’encontre de toute éthique médicale», a-t-elle conclu.

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