L'incident est survenu le 29 Décembre dernier à l'hôpital municipal de Belgorod dans le Sud-Ouest de la Russie. L'agression violente a été filmée par les caméras de surveillance de l’établissement et est apparue en ligen quelques jours plus tard. Elle a depuis été visionnée près de 900.000 fois.
Dans la vidéo, on voit un patient torse-nu, en train d’être examiné par le personnel médical lorsqu’un médecin visiblement très en colère pénètre dans la pièce accompagné d’une infirmière. Cette dernière pointe son doigt en direction du patient. C’est alors que le médecin, saisi l’homme et le frappe violemment à plusieurs reprises à la tête en criant «tu as touché mon infirmière ? Tu l’as touchée ?»
Lorsqu’un autre patient, qui accompagnait l’homme effondré à terre tente de s’interposer, il est lui aussi violemment frappé par le médecin. Ce dernier s’acharne alors sur le second patient en criant «Tu as compris ? Tu as compris ?»
Alors que les infirmières supplient le médecin d’arrêter, ce dernier finit par quitter la pièce. C’est alors qu’une femme, probablement celle qui a eu un différend avec le premier patient, explique que ce dernier a refusé de s’allonger lorsqu’elle a voulu l’examiner.
Au bout de deux minutes environ, le personnel remarque que le patient assommé à terre ne bouge plus. Ils lui demandent alors «Monsieur, vous nous entendez ?» et son ami de poursuivre «Tu es vivant ?», avant d’avertir me médecin.
Durant les huit minutes suivantes, les infirmières appellent un médecin urgentiste tandis que celui qui a frappé le patient tente de le réanimer en vain.
L'homme est finalement décédé d’une blessure à la tête, ont indiqué les autorités en charge de l’enquête. Il s’était présenté à l’hôpital pour des douleurs à l’estomac. Dans la vidéo, on peut entendre les infirmières débattre de s’il est ivre ou non.
Une enquête ainsi qu’une procédure pénale ont été ouvertes contre le médecin violent pour «coups et blessures ayant entrainées la mort sans l’intention de la donner» et «homicide involontaire par négligence». Il risque jusqu’à deux ans de prison et a été démis de ses fonctions au sein de l’hôpital, selon le département du ministère de la Santé de la région de Belgorod.