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Nouvelles «allégations troublantes» de violences sexuelles par des soldats français en Centrafrique

La France veut faire «toute la lumière» sur les accusations d'abus sexuels par ses soldats en Centrafrique, a affirmé jeudi l'ambassadeur français auprès des Nations unies. Ban Ki-moon a avoué être choqué par ces nouvelles allégations.

«Les cas d'abus et d'exploitation sexuels allégués sont particulièrement révoltants et odieux», a expliqué dans un communiqué François Delattre, l'ambassadeur de la France auprès des Nations unies.

L'ONU a ouvert une enquête sur de nouvelles allégations «extrêmement troublantes» de violences sexuelles, y compris de bestialité, exercées en Centrafrique par des soldats de la force française Sangaris et de l'ONU.

Le Haut-commissaire aux droits de l'homme Zeid Ra'ad Al Hussein a qualifié jeudi à Genève de «révoltantes» ces allégations et a déclaré «qu'aucun effort ne doit être ménagé» dans l'enquête des Nations Unies.

Des cas de cruauté ont impliqué des soldats français

Les autorités françaises ont été informées qu'une équipe de l'ONU avait reçu des rapports faisant état de soldats français de Sangaris qui auraient forcé des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des animaux en échange d'une somme d'argent, a indiqué à l'AFP un responsable de l'ONU à New York.

«Nous avons reçu des rapports sur des cas de bestialité impliquant des soldats français, mais à ce stade nous n'avons pas de confirmation», a-t-il ajouté.

«Le nombre exact et la nature de ces allégations extrêmement troublantes restent à déterminer», a précisé un communiqué de l'ONU.

Les victimes doivent être protégées

Le Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU déclare prendre «ces allégations, dont certaines sont particulièrement odieuses, extrêmement au sérieux». «Il est essentiel que les victimes soient protégées et reçoivent tous les soins nécessaires», a-t-il ajouté.

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La plupart des allégations concernent les contingents burundais et gabonais de la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) présents dans la région de Kémo entre 2013 et 2015, ainsi que la force française distincte Sangaris qui était aussi stationnée sur place au cours de cette période.