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Associated Press «aurait coopéré avec le régime nazi d'Adolf Hitler»

Selon l’historienne allemande Harriet Scharnberg, Associated Press pourvoyait les journaux américains avec des contenus et médias choisis par le ministère nazi de la propagande.

Associated Press, qui se proclame être «les Marines du journalisme» («always the first in and the last out»), était la seule agence de presse autorisée à continuer son travail après l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne en 1935, a souligné l'historienne. Au contraire ses confrères du Guardian, de Keystone et de Wide World Photos ont été forcés de fermer leurs bureaux.

Harriet Scharnberg a fait savoir dans ses travaux que l’agence, basée à New York, a signé le Schriftleitergesetz (la loi sur l'édition), selon laquelle Associated Press consent à «ne pas publier tout support susceptible d'affaiblir la puissance du Reich en Allemagne ou à l’étranger».  

Ainsi, Hitler aurait lui-même choisi les photos prises par le photographe d’Associated Press Franz Roth de personnes mortes près de prisons à Lvov après les pogroms. Les photos auraient été distribuesé aux médias américains par AP comme «témoignage des victimes de la police soviétique et des criminels de l’Armée Rouge».  

Outre cela, Le régime nazi aurait utilisé des photos d’Associated Press pour illustrer ses brochures et prospectus antisémites, dont le portrait du maire de New York, Fiorello LaGuardia, en train de manger avec ses mains, avec le but de montrer le décadence des Juifs américains.     

En réponse à ces accusations, le porte-parole d’AP a déclaré qu'ils avaient maintenant en leur possession les travaux de l’historienne «pour mieux comprendre la période». Il insiste, que «l’équipe d’AP a fait face à des pressions tout en faisant de son mieux pour proposer une information exacte, importante et objective pour le monde à une période sombre et dangereuse».

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