Selon le rapport de Transparencia Brasil commandé par le journal The Los Angeles Times, ce sont au total 37 des 65 membres de la commission spéciale du Congrès sur l’impeachment, à être accusés de violation de la loi. Certains pour plusieurs délits.
Ce chiffre est à mettre en relief avec l’ensemble des parlementaires brésiliens: 303 des 515 députés de la chambre basse et 49 des 81 membres du Sénat font l’objet d’une ou de plusieurs enquêtes.
D’après les journalistes sur place, ce nombre pourrait augmenter suite à un nouveau dossier lié à Odebrecht, la plus grande entreprise de construction au Brésil. Le 23 mars, les autorités locales ont annoncé qu’environ 200 hommes politiques avaient touché des pots-de-vin pour protéger les intérêts de la société immobilière.
La président Dilma Rousseff, au contraire, n’a jamais été poursuivie ou accusée de corruption. Elle a cependant dirigé le conseil d’administration de Petrobas, le géant pétrolier national, lorsque celui-ci était impliqué dans un vaste système de corruption, récemment mis à jour.
L’opposition reproche à la présidente notamment de ne pas être capable de régler les graves problèmes économiques qui minent le pays. Le 13 mars, trois millions de Brésiliens ont pris la rue pour réclamer son départ.
La chambre basse du Parlement national a créé une commission qui doit se réunir pour étudier la possibilité de l’impeachment. Elle réunit des représentants de l’opposition ainsi que de la coalition dirigeante.
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