L’agence de presse Sputnik a déclaré avoir été notifié officiellement que le nom de domaine du site serait bloqué suite à une demande du ministère letton des Affaires étrangères car l’ordonnance du Conseil de l’UE sur les «mesures restrictives en raison de la menace de l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine» avait été violée. Les violations de ces normes peuvent aussi mener à des poursuites criminelles, peut-on également lire dans cette notification.
Le ministre des Affaires étrangères russe a fortement critiqué le blocage du site en déclarant que les accusations de Riga étaient «non fondées et politiquement motivées».
«Les médias russes adhèrent aux hauts standards professionnels et éthiques dans leur travail et leur activité, en pleine conformité à la fois avec les lois lettonnes et européennes, ainsi qu’aux normes et principes du droit international dans le domaine de la liberté d’expression et des médias», souligne-t-on sur le site du ministère des Affaires étrangères.
La Russie a également rappelé aux autorités de Riga qu’elles ignoraient «leurs obligations de protéger la liberté d’expression dans le pays».
En bloquant l’accès au site de Sputnik, Riga a, elle-même, violé les «valeurs européennes et les libertés démocratiques», en a-t-on conclu au ministère, en demandant à l’OSCE et à d’autres organisations internationales de se pencher sur la résolution de ces «actions discriminatoires qui ne sont rien moins que de la censure».
Ce point de vue est également partagé par la rédactrice en chef de Sputnik, Margarita Simonyan.
«Sputnik en langue lettone n'a violé aucun élément de la législation en vigueur en Lettonie et au sein de l'UE. La fermeture du domaine en .lv montre une censure directe de la part des autorités lettones. Par conséquent, les autorités de la Lettonie violent directement les droits des médias à la collecte de l'information et à sa diffusion», a-t-elle souligné.
Le groupe médiatique Sputnik, qui siège à Moscou, comprend des départements dans plusieurs pays . Créé en 2014 par l’agence de presse Rossiya Segodnia, il est disponible en plus de 30 langues, y compris en anglais, arabe, espagnol et chinois.