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La France va mettre fin en 2016 à son opération militaire en Centrafrique

En janvier dernier, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déjà évoqué cette échéance pour la fin de l'opération militaire Sangaris. C'est désormais officiel.

La France va mettre fin en 2016 à son opération militaire (Sangaris) en Centrafrique, estimant sa mission de restauration de la sécurité accomplie après trois ans de sanglants affrontements intracommunautaires, a annoncé mercredi le ministre de la Défense. «Je peux vous confirmer la fin de l'opération Sangaris dans le courant de l'année 2016», a déclaré Jean-Yves Le Drian à Bangui, affirmant «la force Sangaris a réussi à ramener le calme et à empêcher l'inacceptable», même si «tout n'est pas résolu». 

La République centrafricaine a sombré dans le chaos en mars 2013, lorsque les rebelles de la Séléka ont fomenté un coup d'Etat contre François Bozizé. Leurs exactions ont entraîné des représailles des milices chrétiennes «anti-Balaka». Intervenue en décembre 2013 dans le cadre de l'opération Sangharis pour mettre fin aux massacres touchant la population civile, l'armée française a entamé depuis, un retrait progressif. 

De 2 000 hommes au plus fort de la crise, les effectifs vont donc être progressivement réduits jusqu’à n'atteindre que 600 à 900 militaires. La Minusca, la force des Nations unies, est chargée de prendre le relais avec un déploiement prévu de 10 000 hommes. 

Au cours de ces derniers mois, l'armée française a été éclaboussée par une affaire de viols sur des mineurs dans le pays impliquant des soldats de l'opération Sangaris. Révélé au printemps par le quotidien britanniqueThe Guardian, le rapport de l'ONU sur ce scandale reporte des témoignages de six enfants de 9 à 13 ans, qui dénoncent des abus sexuels commis sur eux dans le camp de l'aéroport M'Poko à Bangui, entre fin 2013 et mai-juin 2014.

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