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L’Allemagne manque de preuves pour emprisonner les combattants de l’Etat islamique

Selon le procureur général allemand Peter Frank, le système judicaire a de graves difficultés à poursuivre les terroristes de l’EI, venant de Syrie et d’Irak, car la Cour ne dispose pas des preuves nécessaires.

«En effet nous avons toujours l’impression, que ces personnes ne font pas que des services des gardes ou n'apprennent pas que le maniement d'armes en Syrie, mais qu'elles prennent part aux mutilations, assassinats et bombardements» a fait remarquer le procureur général allemand Peter Frank dans une interview au quotidien Süddeutsche Zeitung.

«Nous présumons, que ces combattants ont du sang sur les mains, mais la plupart du temps ce n’est pas possible à prouver», a-t-il ajouté.

A ce jour, la justice allemande a traité 130 affaires pénales contre 200 individus présumés appartenir à l’EI. Mais la justice ne peut les condamner aux peines les plus lourdes, faute de preuves.

A cet égard un syndicat de police allemand a fait savoir : «Il nous [l’Union européenne] faut travailler plus en plus ensemble. Cela ne concerne pas que la police, mais aussi  les services de renseignements.»

Ces dernières semaines, la police allemande a procédé à une série d'arrestations de personnes suspectes d’entretenir des liens avec les auteurs des attentats de Bruxelles et de Paris.

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