Les démarches des deux ministres, qui ont été refusées par le chef du gouvernement belge, font suite à la mise en cause des autorités anti-terroristes par plusieurs observateurs.
Koen Geens a ainsi fait part de sa volonté de quitter le gouvernement mercredi soir, selon le journal d’actualité flamand De Standaard, et son compère Jan Jambon lui a emboîté le pas ce jeudi, rapporte la chaîne d’information flamande VTM.
Quand on met tous les faits les uns après les autres, on peut se poser de sérieuses questions sur un certain nombre d'affaires concernant la Justice ainsi que ses conséquences
Interviewé par la chaîne de télévision publique belge RTBF, Jan Jambon a vivement égratigné les autorités, deux jours après les attentats meurtriers de Bruxelles. Le vice-Premier ministre désirait dès lors «assumer ses responsabilités politiques» en démissionnant. Il explique cependant qu'il accepte le refus de Charles Michel et s'engage à poursuivre ses fonctions.
Depuis les graves accusations du président turc Erdogan, qui a affirmé mercredi que l’expulsion du kamikaze de l’aéroport Ibrahim El-Bakraoui avait été communiquée aux autorités belges, le gouvernement de Charles Michel est soupçonné d’avoir sous-estimé la dangerosité de la menace terroriste.
Un comité de ministres fédéraux s’est d’ailleurs réuni jeudi à huis clos pour étudier les éléments du dossier d’Ibrahim El-Bakraoui. Si le gouvernement n’a pas encore communiqué les conclusions de cette réunion, on sait en revanche qu'une commission d'enquête parlementaire sera mise en place pour faire toute la lumière sur la libération du kamikaze.