Les deux pays ont déjà conclu des accords pour rétablir le trafic postal et les vols commerciaux, a annoncé Raul Castro. Ils ont aussi signé deux memoranda de compréhension sur l’environnement et navigation en mer. Les négociations sur la coopération agricole, la lutte contre le trafic de stupéfiants et les maladies comme Zika et le cancer.
«Beaucoup plus pourrait être fait si le blocus américain était levé», a ajouté le président Raul Castro. Il a qualifié les dernières mesures de «positives mas pas suffisantes».
De plus, le président cubain a répété la demande de son pays aux Etats-Unis de rendre «le territoire illégalement occupée par la base navale de Guantanamo» avant que les relations normales ne puissent être rétablies.
«Il y a des différends profonds entre nos pays qui ne disparaîtront pas», a déclaré Raul Castro en ajoutant que les Etats-Unis et Cuba doivent coexister «de manière civilisée».
«C’est un nouveau jour entre nos deux pays», a dit Barack Obama en Anglais et en Espagnol. Il a remercié Cuba de son hospitalité et le pape François de son aide pour le dégel des relations entre Cuba et les Etats-Unis.
Les obstacles ont été réduits pour les vols commerciaux et les navires voulant visiter l’île ainsi que l’utilisation de dollars américains à Cuba, a indiqué le président américain.
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Les Etats-Unis vont proposer de nouvelles bourses aux étudiants cubains et offrir des formations en anglais aux professeurs.
«Heureusement, on n’est pas obligé de nager avec des requins pour atteindre nos buts que vous et moi avons établis», a indiqué Barack Obama en se référant à une remarque de Raul Castro sur un nageur américain qui a traversé la mer sans une cage pour se protéger des requins.
Cuba a été invité au sommet régional de cet été à Washington. Un nouveau dialogue entre les deux pays aura lieu à la Havane plus tard cette année.
«Nous allons de l’avant et ne regardons pas en arrière», a déclaré Barack Obama en réponse à une question sur les différends politiques avec Cuba. «Nous ne voyons pas Cuba comme une menace pour les Etats-Unis».
Raul Castro a esquivé une question sur ses préférenсes pour Hilary Clinton ou Donald Trump. «Je ne peux pas voter aux Etats-Unis», a-t-répondu.
Son ton s’est durci quand il s’est adressé à un journaliste américain sur les prisonniers politiques de Cuba. «Donnez-moi une liste de prisonniers politiques, ou juste un nom. Et ils seront libérés d’ici ce soir», a-t-il martelé.
Le Congrès abrogera la loi sur l’embargo contre Cuba, a expliqué Barack Obama à un journaliste cubain. «La liste de choses que nous nous pouvons faire au niveau de l’administration est réduit, et les nombreux changements qui doivent être faits à l’égard de l’embargo dépendront maintenant du Congrès», a-t-il dit.
«L’embargo prend fin», a indiqué Barack Obama sans préciser la date. Il a fait remarquer que cela dépendra néanmoins de plusieurs facteurs.
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«Je suis venu à la Havane pour offrir notre amitié au peuple cubain. Je suis ici pour enterrer les derniers vestiges de la Guerre froide en Amérique et établir une nouvelle ère de compréhension pour aider à améliorer la vie quotidienne du peuple cubain», a déclaré Barack Obama plus tôt aujourd’hui.