Ankara a exigé des autorités belges qu’elles ferment un pavillon installé à Bruxelles par le Parti des travailleurs du Kurdistan, non loin de la place où s’est tenu le sommet entre l’Union européenne et la Turquie. Pendant la nuit, les tentes installées devant le parlement européen ont été saccagées, avant d’être incendiées.
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a appelé son homologue belge, Didier Reynders, et lui a fait part de son mécontentement. Il a qualifié d’«inacceptable» le pavillon des Kurdes à Bruxelles et a convoqué l'ambassadeur de Belgique à Ankara dans le cadre d'une protestation officielle.
Le 18 mars, Recep Tayyip Erdogan avait accusé les pays européens de faire preuve de sympathie envers les Kurdes. Il a estimé que la politique de l’UE n’était ni sincère et ni cohérente. D’après le président turc, les Kurdes sont «un serpent réchauffé sur le sein européen, qui peut mordre ses sympathisants à n’importe quel moment».
Le président turc a encore ajouté qu’il n’y avait aucune «raison pour que les bombes d’Ankara n’explosent pas à Bruxelles aussi, où les partisans de l’organisation terroriste PKK ont pu manifester au cœur de la ville».