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Les représentants palestiniens soutiennent l'initiative française pour la paix au Moyen-Orient

Le 10 mars, le diplomate français Pierre Vimont a rencontré le président de l’Autorité Palestinienne (AP) Mahmoud Abbas concernant le projet français d'organisation d'une conférence internationale sur la paix au Moyen-Orient.

Pierre Vimont a présenté le plan aux officiels palestiniens, qui ont chaleureusement accueilli l’idée de tenir cette conférence pour la paix, tout en affirmant être pessimistes concernant ses répercussions étant donné qu’Israël y est opposé.

Mahmoud Abbas a remercié la France pour son action et son soutien à la Palestine dans le cadre du processus de paix, selon un officiel de l’AP. Cette source a affirmé que l’AP était prête à coopérer avec la France afin d’ouvrir la voie à des discussions. Les dirigeants palestiniens ont d’ailleurs déjà établi des contacts avec d’autres pays à propos de cette conférence et des moyens de parvenir à la solution des deux Etats qui se base sur l’initiative arabe pour la paix de 2002.

Auparavant, Pierre Vimont avait rencontré le secrétaire général de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), Saeb Erekat, à Ramallah afin de discuter la proposition française. Saeb Erekat a déclaré aux journalistes qu’il n’existait pas d’initiative de paix française pour le Moyen-Orient, mais seulement des idées visant à aboutir à une conférence internationale.

Le secrétaire général de l’OLP a affirmé avoir dit au diplomate français que les Palestiniens pourraient tirer profit de cette conférence internationale afin de «mettre fin à l’occupation, établir deux Etats sur la base des frontières de 1967 et stopper les exécutions extra-judiciaires». Mais si les efforts français se soldaient par un échec, les Palestiniens seraient les grands perdants de ce projet et le processus de paix serait au point mort, a-t-il affirmé.

«Nous sommes un peuple assistant tous les jours à la destruction de la solution à deux Etats par le gouvernement israélien au travers de diktats, d’assassinats, d’exécutions extra-judiciaires et de blocus. La seule solution réside dans la fin de l’occupation et des crimes de guerre israéliens, des punitions collectives et autres pratiques», a déclaré Saeb Erekat.

A Bruxelles, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a présenté son projet à ses homologues européens, ce qui fut salué par la représentante de la politique étrangère de l’Union européenne Federica Mogherini. Les Etats-Unis ont émis des déclarations positives concernant l’initiative tout en se gardant de la soutenir, préférant à la place voir Israéliens et Palestiniens relancer des discussions directes.

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