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«Je suis Paris, mais pas Ankara, ni Grand Bassam ?» : Facebook hiérarchise-t-il les attentats ?

Facebook ne permettra pas ses utilisateurs à modifier leur image de profil pour évoquer les attentats d'Ankara, une option qui avait pourtant été mise en place après d'autres attentats, notamment ceux de Paris.

Sur Facebook, une option permet aux utilisateurs de changer temporairement leur photo de profil via l'application iPhone ou Android, qui peuvent même décider de la durée pour laquelle cette photo sera affichée. Cette possibilité a été introduite après les attentats survenus dans le monde et permet, par exemple, aux internautes d'insérer un drapeau national en fond de la photo de profil.

Ainsi, les internautes ont pu utiliser ce procédé après les attentats du 13 novembre à Paris. Mais en revanche, cela n'est pas possible pour ceux qui ont eu lieu le 13 mars à Ankara ! Beaucoup d'utilisateurs ont de fait, accusé Facebook de hiérarchiser la gravité des attentats et de les classer par préférence, dénonçant le fait que le réseau social ne porte pas attention aux attentats qui ont endeuillé la capitale turque.

Au lendemain de l'attentat, Facebook, sous le feu des critiques, a tout de même activé l'option Security Check, qui permet aux utilisateurs de signaler qu'ils se trouvent en sécurité et de prendre des nouvelles de ses proches et de ses amis. 

Reste que cette option n'a pas été activée après les attentats de Grand Bassam en Côte d'Ivoire, provoquant de nouveau la colère des utilisateurs qui accusent Facebook de n'être solidaire que lorsqu'un attentat touche les pays occidentaux.

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Juste après les attaques d'Ankara, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan a décidé de bloquer les réseaux sociaux Facebook et Twitter pour éviter que des images de l'attentat ne circulent sur la toile.