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«C'est de l'hypocrisie scandaleuse» : le maire de Londres fustige Obama pour ses propos anti-Brexit

Le maire de Londres, le conservateur Boris Johnson, a accusé Barack Obama d'être un hypocrite en prenant position pour le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne. Le référendum sur le Brexit aura lieu le 23 juin prochain en Grande-Bretagne.

«De la part de l'oncle Sam, c'est de l'hypocrisie scandaleuse», a écrit Boris Johnson, figure de proue de la campagne pour la sortie du Royaume-Uni de l'UE, dans sa colonne hebdomadaire publiée dans l'édition du 14 mars du quotidien Daily Telegraph. «En nous poussant à nous engager plus avant dans les structures fédératrices de l'UE, les Américains nous poussent dans une direction dans laquelle ils n'auraient jamais envisagé d'aller eux-mêmes», a-t-il ajouté, «parce qu'il s'agit d'une nation conçue sur l'idée de liberté». Il poursuit : «Ils semblent oublier parfois que nous sommes aussi assez fans de liberté.»

Boris Johnson, le maire de Londres et grand rival du Premier ministre David Cameron au sein du Parti conservateur, a ainsi fustigé Barack Obama après l'annonce par le quotidien The Independent d'une visite présidentielle aurait lieu fin avril. Selon le quotidien britannique, la venue du président américain doit se faire environ deux mois avant le référendum du 23 juin lors duquel les Britanniques se prononceront sur le maintien de leur pays au sein du bloc des 28. Mais, pour l'instant cette visite n'a pas été confirmée par la Maison Blanche. 

Le président américain doit aussi se rendre en Allemagne à la fin du mois d'avril, selon son programme officiel. Interrogé sur l'éventuelle venue à Londres de Barack Obama, un porte-parole de David Cameron s'est refusé à tout commentaire. En février dernier, Barack Obama avait réaffirmé, lors d'un échange téléphonique avec David Cameron, le soutien des Etats-Unis au maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.

A un peu plus de trois mois du référendum sur le Brexit, les sondages indiquent que le vote sera serré. Le maintien dans l'UE récolterait 51% des intentions de vote alors qu'un départ est estimé à près de 49%, selon une moyenne réalisée par le site whatukthinks.org. Le problème, c'est qu'avec 20% d'indécis, l'issue du scrutin reste, à l'heure actuelle, toujours très incertaine.

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