Lors de la conférence de presse à Moscou entre les ministres russe et chinois, ces derniers n'ont pas reconnu les ambitions nucléaires de Pyongyang et l’ont appelé à écouter les injonctions du Conseil de sécurité de l’ONU et à retourner à la table de négociations.
«Nous nous attendons à que la Corée du Nord tire des conclusions raisonnables, écoute les exigences du Conseil de sécurité des Nations unies et retourne malgré tout à la table des négociations dans le cadre de la déclaration conjointe de six partis participants faite le 19 septembre 2005», a souligné Sergueï Lavrov.
Pékin soutient aussi la reprise des négociations à six concernant le programme nucléaire de Pyongyang. Le ministre chinois Wang Yi a appelé à l’arrêt complet du développement des armes nucléaires de la Corée du Nord mais a souligné qu'il fallait éviter d'encourager les tensions dans la région.
«Nous nous opposons fermement au déploiement du système anti-missile américain THAAD en Corée du Sud en usant du prétexte du problème nucléaire dans la péninsule coréenne», a-t-il fait savoir. «Nous croyons que cela portera directement atteinte à la sécurité [nationale] stratégique russe et chinoise», a expliqué Wang Yi.
Ces derniers temps, la Corée du Nord suscite les préoccupations et les condamnations du Conseil de sécurité de l’ONU à cause de ses activités nucléaires. Plus tôt dans la semaine, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a annoncé avoir réussi à miniaturiser avec succès des têtes thermonucléaires afin de pouvoir les monter sur des missiles balistiques.