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Un expert en armes chimiques de Daesh capturé par les forces spéciales américaines

Un cadre du groupe Etat islamique a été fait prisonnier par les forces spéciales américaines en Irak. Il s'agit d'un spécialiste des armes chimiques. Slimane Daoud al-Afari est actuellement «détenu en Irak», selon la chaîne NBC.

Cette unité américaine nommée ETF («Expeditionary targeting force») a pour mission de capturer ou tuer les cadres de l'EI et d'obtenir du renseignement.

Selon la chaine CNN, les informations que ce cadre de l'EI a fournies ont permis de mener des frappes aériennes «sur des cibles considérées comme cruciales pour le programme d'armes chimiques de l'EI». Un porte-parole du Pentagone a précisé : «Nous savons que l'EI a utilisé des armes chimiques à de multiples occasions en Syrie et en Irak.»

La semaine dernière le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a prévenu que l'utilisation des armes chimiques par les terroristes est désormais une réalité. «Nous n'avons aucun doute que le terrorisme chimique est passé aujourd'hui d'une menace abstraite à une dure réalité, qu'on peut et doit arrêter en intensifiant le travail au niveau international», a-t-il indiqué. 

Fin février, les combattants des milices irakiennes ont mis la main sur deux caches de dépôts de produits hautement toxiques utilisés par les terroristes de Daesh pour armer des obus et des roquettes de mortier pouvant être utilisés contre des cibles civiles. Dans le même temps le coordonnateur du renseignement américain James Clapper et le directeur de la CIA John Brennan avaient pour la première fois accusé ouvertement l'EI d'avoir utilisé des armes chimiques en Irak et en Syrie, et notamment du gaz moutarde.

Des sources proches de l'organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont confirmé en février l'utilisation d'ypérite en août dernier dans des combats dans le Nord de l'Irak, sans dire toutefois que Daesh était bien l'auteur de l'attaque. Des sources proches de l'OIAC ont également confirmé l'utilisation d'ypérite le 21 août à Marea en Syrie, là encore sans désigner explicitement de coupable.

Le gaz moutarde - qui provoque des détresses respiratoires, une cécité momentanée et des cloques très douloureuses - avait été utilisé pour la première fois par les Allemands en Belgique en 1917. Il a été banni par l'ONU en 1993.  

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