Ban Ki-moon s'est rendu la semaine dernière en Mauritanie et dans un camp de réfugiés sahraouis en Algérie dans l'objectif de trouver une solution équitable pour le Sahara occidental.
A l'issue de cette tournée du Maghreb, au cours de laquelle il n'a pas fait d'escale à Rabat, les autorités marocaines ont relevé mardi «avec une grande stupéfaction les dérapages verbaux, les faits accomplis et les gestes de complaisance injustifiés» du secrétaire général. Une déclaration à laquelle a répondu Farhan Haq, porte-parole de l'ONU, en affirmant que «le secrétaire général estime que les Nations unies et lui-même sont des partenaires neutres» sur ce dossier. Ban Ki-moon «a fait tout ce qu'il pouvait pour résoudre la situation au Sahara occidental», qui «dure depuis un certain temps», a-t-il en outre ajouté. Lors de son passage à Alger, Ban Ki-moon avait déclaré qu'« aucun progrès réel n'a été réalisé afin de parvenir à une solution durable et juste» qui permet « au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et c'est ce que demande le Conseil de sécurité depuis 2004».
Une sortie médiatique qui avait alors provoqué la colère du Maroc. Au terme de ce déplacement, il a demandé à son émissaire chargé du dossier du Sahara occidental de reprendre ses tournées afin de tenter de relancer les pourparlers entre Rabat et le Front Polisario. Sujet de discorde entre l'Algérie et le Maroc, l'affaire du Sahara occidental est loin d'être résolue. Ni le Polisario supporté par l'Algérie, ni le Maroc ne daignent s'accorder sur une même ligne. L'un revendique l'indépendance, l'autre propose une autonomie élargie. Deux positions inconciliables qui sont à l'origine d'un statu quo qui dure depuis quarante ans.