Une telle résolution permettrait d'exclure des missions les pays dont les soldats «commettent régulièrement» de tels abus ou qui ne montrent aucun empressement à sanctionner leurs soldats.
Il s'agit «d'utiliser la menace de rapatriement comme moyen de pression» pour obliger les pays fournisseurs de troupes à prendre des mesures, a expliqué un responsable américain parlant sous couvert d'anonymat.
Il incombe en effet à ces pays, et non à l'ONU, d'enquêter et de sanctionner pénalement les coupables mais ils le font avec réticence. «Les pays contributeurs gardent jalousement leur juridiction sur leurs propres troupes, y compris les Etats-Unis et c'est un sujet sensible», a reconnu un autre responsable américain.
La résolution demandera aussi au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de décider si un pays mis en cause doit continuer de participer aux opérations de maintien de la paix.
Face aux nombreux scandales d'abus ou d'exploitation sexuels qui ternissent certaines de ses missions, l'ONU a commencé à faire le ménage en rapatriant des unités venues de République démocratique du Congo et de République centrafricaine.
L'ONU a recensé l'an dernier 69 cas d'abus sexuels qui auraient été commis par des casques bleus originaires de 21 pays, désignés nommément pour la première fois.