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Russie : la femme qui a décapité un enfant explique que c’est Allah qui lui en aurait donné l'ordre

Le Russie s’est émue du meurtre d’une fillette de quatre ans, par sa nourrice ouzbèke. Cette dernière, qui plaide coupable, a déclaré aux journalistes que c’est Allah qui lui a demandé d’accomplir cet acte immonde.

«C'est ce qu'Allah m'a ordonné» de faire, a déclaré, à son arrivée à l'audience, cette femme aux cheveux noirs coupés courts aux journalistes. Enfermée ensuite dans une cage conformément à la pratique en Russie, cette mère de trois enfants, divorcée, a tenu des propos décousus, mêlant doléances et discours prophétique, peu avant le début de l'audience. «Allah envoie le second prophète pour donner des nouvelles de la paix, bonjour tout le monde», a-t-elle ainsi déclaré. «J'ai faim, je vais mourir dans une semaine, c'est la fin du monde, on m'a interdit de manger. Salut tout le monde», a-t-elle conclu en saluant la presse.

D’après les médias, la nourrice, Gultchekhra Bobokoulova, aurait 39 ans et serait originaire d'Ouzbékistan. Les policiers ont annoncé qu'ils soupçonnaient la participation d’instigateurs qui l'auraient poussée vers ce crime. Les enquêteurs n'ont pourtant pas précisé le nombre ni les motivations possible de ces personnes. Plus tôt, les médias ont fait savoir que la femme souffrait de troubles mentaux, conclusion soutenue par l'expert judiciaire qui reste pour le moment la piste principale de l'enquête.

La suspecte a attendu que les parents quittent l’appartement en compagnie de leur aîné pour y provoquer un incendie après avoir tué la cadette, a conclu le comité d’enquête. La femme a mis la tête dans son sac et a pris ensuite un tram jusqu'à la station de métro Oktiabrskoïe pole. La femme était droguée au moment de son arrestation, a fait savoir l'agence Interfax. Le procès doit débuter le 4 mars prochain. 

La juge Tatiana Vassioutchenko a rapidement satisfait la demande des enquêteurs, en plaçant la nounou en détention provisoire jusqu'au 29 avril.

«Elle représente un danger réel pour la vie et la santé des gens», notamment des enfants, a souligné l'enquêtrice Olga Lapteva, les larmes aux yeux. La justice a ouvert une enquête pour «meurtre d'enfant en bas-âge».

Pour rappel, les faits se sont déroulés ce lundi 29 février, au matin, des passants ont remarqué une femme vêtue d'un hidjab noir près de l'entrée de la station de métro Oktiabrskoïe pole, dans le nord-est de Moscou. Au bout d'un moment, la femme a extrait un petit objet de son sac - plus tard identifié comme la tête d'un enfant - et a commencé à proférer des menaces terroristes. Quelques instants plus tard, elle était arrêtée par la police.

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