Dans son message, Felix Ngole, 38 ans et père de quatre enfants, a exprimé son soutien à Kim Davis, une fonctionnaire américaine ayant refusé d’établir des certificats de mariage à des couples homosexuels. A cet effet, il a cité un verset du Lévitique où il est écrit : «si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme : c'est une abomination qu'ils ont tous deux commise», indique le journal britannique The Telegraph.
Deux mois après la publication de ce message, après le dépôt d'une plainte, le conseil de discipline de l'université de Sheffield a lancé son enquête. Après examen des conclusions de l'enquête, le conseil a conclu que Felix Ngole, futur travailleur social et étudiant en Master 2, «avait transgressé les limites de ce qui peut être jugé approprié pour une personne désirant entrer dans les services sociaux». Ce dernier a également été accusé d'avoir «jeté le discrédit sur la profession», ses commentaires personnels sur un tel sujet ayant «pu offenser d’autres personnes».
Déjà titulaire de deux diplômes et doté d'une expérience dans le secteur de l'éducation, Felix Ngole se considère comme victime de discrimination à l'université car les autres étudiants, selon lui, disposeraient d’une plus grande liberté d'expression. Les établissements éducatifs, au lieu d'être des organes de censure, devraient encourrager les échanges de points de vue entre étudiants, a-t-il souligné.
Felix Ngole s'interroge aussi sur le droit qu'à l’université de trancher l’aptitude ou l’inaptitude d'une personne a exercé un travail donné. «Je ne suis pas contre les relations homosexuelles : c'est leur choix. Mais je suis chrétien et si on me demande mon opinion, j'ai le droit de m'exprimer librement», a-t-il expliqué au journalistes du Guardian, en indiquant qu'il avait déjà travaillé avec des couples de même sexe sans aucun problème.
L'université de Sheffield a violé les droits fondamentaux de Felix Ngole, estime Andrea Williams du Centre juridique des chrétiens, expliquant que l'institution avait failli à protéger sa liberté d'expression, de même que sa liberté de religion.
Après la légalisation du mariage homosexuel sur l'ensemble du territoire des Etats-Unis le 26 juin 2015, certains fonctionnaires, dont Kim Davis dans le Kentucky, ont réfusé de délivrer un certificat de mariage aux couples de même sexe en raison de leurs convictions religieuses.
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