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«Mon temps est révolu» : Ramzan Kadyrov, l'homme fort de Tchétchénie, renonce

L'actuel président tchétchène, Ramzan Kadyrov, dont le mandat expirera au mois d'avril prochain a indiqué qu'il allait quitter son poste et qu'il mettrait un terme à sa carrière politique.

«Mon temps est révolu. Tout humain a ses limites. Je crois que Kadyrov a dépassé son apogée», a-t-il déclaré, en parlant de lui à la troisième personne, dans une interview, le 27 février, sur la chaîne de télévision russe NTV.

Ramzan Kadyrov est président de la République de Tchétchénie depuis 2007, après avoir été Premier ministre entre autres postes important dans les secteurs de la sécurité et de l'appreil d'Etat. Il a refusé d'évoquer un possible successeur, indiquant qu'il y avait plein de candidats forts au sein de son parti. Il a ajouté qu'il n'était pas non plus à la recherche de place au niveau du gouvernement fédéral de Russie.

«La famille, la vie personnelle, les études islamiques, c'est ce que je vois pour moi à l'avenir. S'il y a besoin d'aide pour donner un coup de main avec une pelle, un fusil d'assaut ou un sac à dos, je serais là», a-t-il poursuivi, précisant qu'il estime avoir rempli son devoir envers son peuple.

Certaines personnalités ont appelé à des rassemblements de soutien

Après la diffusion de cette interview, certaines personnalités ont appelé à des rassemblements en faveur de son maintien au pouvoir. «Bien sûr que je suis content de voir ce soutien populaire. Cela prouve une fois de plus qu'un homme doit dédier sa vie à son peuple. Mais ce n'est pas le souhait que j'ai émis», a déclaré le leader tchétchène sur son compte Instagram.

L'annonce de Rmazan Kadyrov est intervenue quelques jours après la publication d'un rapport de l'opposant politique libéral Ilya Yashin qui présente le président tchétchène comme une menace pour la sécurité nationale russe.

Il accuse le président tchétchène de vouloir faire de la Tchétchénie un Etat indépendant, indiquant qu'il a une armée privée qui impose la Charia dans le pays en violation des lois russes, grâce au détournement d'argent.

Ramzan Kadyrov était le bras droit de son père, Akhmad Kadyrov, assassiné en 2004 dans un contexte d'implantation de l'islamisme radical dans le pays.

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