«Les actes légaux» visant à retirer 130 personnes et trois entreprises de la «liste noire» entraînant le gel de leurs avoirs dans l'Union et un refus d'octroi de visas pour l'UE ont été adoptés jeudi, selon un communiqué. Ils seront publiés le 27 février au Journal officiel de l'UE.
Quelques sanctions sont toutefois maintenues : l'embargo européen sur les armes et les mesures restrictives contre quatre individus listés en lien avec les disparitions non résolues de deux hommes politiques de l'opposition, un homme d'affaires et un journaliste.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994 et décrit un jour par les Etats-Unis comme le «dernier dictateur d'Europe», était frappé par ces sanctions depuis janvier 2011, à la suite de la répression violente qui avait suivi sa réélection fin 2010.
L'UE avait déjà suspendu fin octobre 2015 l'application de ces sanctions, en réponse à la libération à Minsk de prisonniers politiques que les Européens réclamaient de longue date, et au déroulement «dans un environnement exempt de violences» de l'élection présidentielle d'octobre 2015.
Accusé pendant des années de graves violations des droits de l'Homme, de réprimer l'opposition et de museler la presse, M. Loukachenko a multiplié les signes d'ouverture en 2015.
Il a surtout habilement utilisé la crise ukrainienne à son avantage, s'imposant comme médiateur entre la Russie et l'UE ou accueillant à Minsk des pourparlers de paix entre Kiev et séparatistes prorusses.