«Nous avons pris cette décision dans le cadre de la libération de plusieurs détenus politiques et après les élections qui se sont déroulées dans une ambiance de réconciliation, même si nous attendons le rapport des observateurs pour prendre une décision plus complète», a déclaré le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Harlem Désir, après la réunion des ministres européens des Affaires étrangères.
Cependant, il a toutefois ajouté que cette suspension des sanctions européennes contre Minsk avait pour but de favoriser le respect des droits de l’homme, de la démocratie et des principes de l’Etat de droit en Biélorussie. «Elles [les sanctions] peuvent être réintroduites immédiatement, si c’est justifié», a-t-il mis en garde.
Le Conseil européen a introduit des sanctions contre la Biélorussie en 2010, limitant l’entrée des responsables biélorusses dans l’UE et exigeant la libération des «prisonniers politiques». Minsk affirme pour sa part qu’il n’existe pas de prisonniers politiques dans le pays.
Il est à noter que hier, Alexandre Loukachenko, qui dirige la Biélorussie depuis 1994, a été réélu à la présidence pour un cinquième mandat avec 83,49% des suffrages exprimés. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a qualifié ces élections de «non démocratiques». «Il est évident que la Biélorussie a encore un long chemin à faire pour respecter ses engagements démocratiques», a déclaré le chef de la mission d'observation, Kent Hasted.