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En Inde, Bombay interdit les selfies après une vague d’accidents mortels

Des «no-selfie zones» ont été imposées dans plusieurs lieux de la ville indienne, alors que le pays enregistre l’un des plus hauts taux de morts liées à l’exercice, parfois périlleux, du cliché le plus célèbre des réseaux sociaux.

La police indienne pourra donc désormais dresser des contraventions aux personnes se prenant elles-mêmes en photo dans des endroits considérés à risque.

16 zones sans selfies ont ainsi été mises en place à Bombay, où les autorités mettent en garde contre la prise de risque inconsidérée en vue de réaliser le portrait parfait.

Et pour cause, c’est en Inde que l’on dénombre le plus grand nombre de personnes décédées alors qu’elles prenaient des photos d’elles, à savoir 19, sur les 49 morts par selfie recensées sur l’ensemble de la planète depuis 2014, rapporte la société d’analyse de données Priceonomics.

Les statistiques alarmantes ont poussé les autorités de Bombay à déclarer purement et simplement illégale la prise de selfies dans des zones dangereuses, telles que le long des côtes, ou dans des endroits dépourvus de barrières. La pratique bannie coûtera désormais 1 200 roupies (environ 16 euros) aux contrevenants.

En février, un étudiant de 18 ans a perdu l’équilibre alors qu’il tentait de prendre un cliché de lui surmontant un rocher près d’une digue dans la ville de Nashik. Il est tombé dans l’eau et s'est noyé, de même qu’un de ses camarades de classe qui avait plongé pour tenter de le sauver.

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En janvier 2014, un drame similaire était survenu, alors que trois étudiants âgés entre 20 et 22 ans avaient perdu la vie en posant devant un train à grande vitesse, qui avait fini par les heurter.

La pratique du selfie est devenue tellement populaire en Inde que même le Premier ministre, Narendra Modi, se plie souvent à l’exercice, comme ci-dessous en compagnie de son homologue japonais, Shinzo Abe.