Le centre de coordination créé à la base aérienne russe, qui a été utilisée pour la campagne anti-terroriste en Syrie, va contrôler le respect de l’accord de cessez-le-feu par les différents belligérants.
Il est aussi prévu d’aider à établir des contacts entre le gouvernement syrien et l’opposition, a indiqué mardi 23 février dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Défense Igor Konachenkov.
Le centre «fournira tout le soutien possible» à tous ceux qui suivent le plan, a-t-il noté. Cependant, l’accord exclu Daesh, le Front al-Nosra, ainsi que divers groupes terroristes désignés par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Les groupes d’opposition qui décident d’observer un cessez-le-feu et de lancer des négociations de paix auront la possibilité de s’adresser directement au centre, 24 heures sur 24, via un numéro commun aux Etats-Unis et à la Russie. Le centre participera aussi à la fourniture d’aide humanitaire, a ajouté Konachenkov.
Coopération russo-américaine
Pour sa part, Moscou a transmis son contact à l’armée américaine et attend aujourd’hui la réciproque de la part des Etats-Unis. Une assistance téléphonique sur la surveillance du cessez-le-feu en Syrie doit être établie entre les deux pays, selon l’accord conclu le 22 février.
Lundi, les Etats-Unis et la Russie se sont accordés sur un projet de cessez-le-feu sur tout le territoire national syrien et ont adopté des «conditions pour la cessation des hostilités» dans le pays, un document qui met l’accent sur les principaux aspects de la future trêve.
Selon le projet, un cessez-le-feu doit entrer en vigueur à partir de minuit, heure de Damas, le samedi 27 février (vendredi à 22h00 GMT). La trêve sera appliquée par toutes les parties impliquées dans le conflit, hormis Daesh, le Front al-nosra et d’autres organisations terroristes.
Moscou et Washington se sont entendus sur l’établissement d’une «hotline» et sur un travail en commun visant à contribuer au processus de paix en Syrie. Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Barack Obama ont salué cette démarche.
Le gouvernement syrien a accepté les conditions de l’accord de cessez-le-feu et s’est engagé à se coordonner avec la Russie pour décider quels groupes et zones seront inclus dans le processus de «cessation des hostilités», a rapporté l’agence d’information SANA, citant des sources du ministère des Affaires étrangères syrien. Washington a, de son côté, appelé l’opposition syrienne à se conformer aux conditions du processus.