«Si la Grande-Bretagne quitte l'UE, un débat sur le retrait de la République tchèque sera à attendre dans quelques années», a déclaré Bohuslav Sobotka à l'agence tchèque CTK. «L'impact risque d'être vraiment énorme», a-t-il souligné, avant de mettre en garde notamment contre des conséquences d'ordre économique et sécuritaire d'un éventuel retrait de son pays de l'UE.
Selon Sobotka, la République tchèque risquerait de se retrouver ainsi dans la «sphère d'influence» de la Russie. «Il s'agirait là d'une négation absolue de l'évolution depuis 1989», date de la chute du régime communiste à Prague, a-t-il lancé.
Le sentiment anti-européen est actuellement lié surtout à la crise migratoire, selon un sondage
Après la partition de la Tchécoslovaquie en 1993, la République tchèque a rejoint l'OTAN en 1999, et la Slovaquie l'a suivie en 2004, avec l'adhésion des deux pays à l'UE. Dans un sondage effectué en octobre dernier par l'institut STEM, trois Tchèques sur cinq se disaient mécontents de l'appartenance de leur pays à l'UE.
Le sentiment anti-européen, alimenté notamment par l'ancien président eurosceptique Vaclav Klaus, chef de l'Etat de 2003 à 2013, est actuellement lié surtout à la crise migratoire, selon STEM.
Le président tchèque de gauche Milos Zeman réclame aussi haut et fort un coup de frein à la vague de réfugiés arrivant en Europe. Il a même participé l'année dernière à un rassemblement contre les migrants organisé par le mouvement xénophobe Bloc contre l'islam.
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