Il s'agirait d'un groupe de commandos de l'armée ukrainienne qui a tenté de s'infiltrer sur le territoire de la République autoproclamée de Donetsk (RPD) afin de mener des attaques terroristes, a fait savoir Edouard Basourine, commandant-adjoint du ministère de la Défense de la RPD.
«Supérieur en nombre, l'ennemi a attaqué un poste d'observation de l'armée de la RPD dans une tentative d'infiltration sur notre territoire et a fait trois morts dans nos rangs», a-t-il expliqué.
Des échanges de tirs entre les troupes gouvernementales et les milices populaires se sont produites dans l'est de l'Ukraine, faisant plusieurs morts et blessés, a déclaré Edouard Basourine. Ainsi, cinq personnes ont péri et sept ont été blessées dans une autre attaque des troupes ukrainiennes, a rapporté l'agence RIA.
Dans le même temps, les ministres allemand et français des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier et Jean-Marc Ayrault, sont arrivés à Kiev pour rencontrer le président du pays Petro Porochenko et le premier ministre Arseni Iatseniouk.
Selon l'AFP, ils se sont rendus en Ukraine dans le but de parler du règlement du conflit armé dans l'Est et presser Kiev à poursuivre ses réformes. Lors de son intervention auprès des journalistes, Frank-Walter Steinmeier a estimé que la «situation sécuritaire était vraiment maîtrisée» dans l'Est du pays.
Les accords de Minsk-2 signés le 12 février 2015 prévoient l’introduction d’un régime de cessez-le-feu, le retrait des armements lourds, une réforme constitutionnelle et un statut spécial pour les régions de Donetsk et de Lougansk. Le 30 décembre 2015, les leaders du «format Normandie» (François Hollande, Vladimir Poutine, Angela Merkel et Petro Porochenko) se sont mis d’accord pour prolonger ces accords jusqu’à la fin 2016.
Au début de l'année, la mission de l’OSCE a enregistré des mouvements de l'armée ukrainienne dans la «zone de sécurité» établie entre les troupes gouvernementales et les milices populaires. Le représentant de Moscou auprès de l’OSCE, Alexandre Loukachevitch, a estimé que ces déplacements pourraient témoigner de l’intention de Kiev d'envisager à nouveau une option militaire pour résoudre la crise dans l’est du pays.