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Allemagne : le ministre de la Justice demande la surveillance du parti d'extrême droite

Le patron de la Justice allemande Heiko Maas a dénoncé le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) pour sa «position xénophobe» et ses discours anti-migrants. Il prétend que les activités du parti doivent être surveillées par le gouvernement.

«Quiconque voulant permettre de tirer sur des réfugiés, des hommes, des femmes ou des enfants aux frontières, présente une position xénophobe», a-t-il dit au groupe de presse régional RND le 22 février, en faisant allusion aux propositions récentes de Frauke Petry, le chef d’AfD. Fin janvier, elle avait déclaré que les membres de la police aux frontières «devraient être en mesure, si nécessaire, de recourir à leur arme à feu, comme le prévoit la loi».

Le ministre a insisté qu'il ne faut pas «préparer le terrain pour les personnes s’attendant à ce que la xénophobie et le racisme soient approuvés [par la société] à cause du nombre important de réfugiés ou des évènements du nouvel an à Cologne». D'après lui, il faut démasquer les «slogans idiots» de l'AfD qui prospère en provoquant des manifestations et le mécontentement de la société.

Ceux qui utilisent des discours anti-réfugiés pour s’acheter une légitimité politique ne peuvent donner aucune réponse ni résoudre les problèmes, a estimé Heiko Maas.

Le ministre n'a cependant pas précisé si le service de sécurité intérieure va autoriser la surveillance du parti. Cependant, le journal allemand Die Welt indique que le service de sécurité remet des rapports au Ministère de l'Intérieur, qui a déjà déclaré par le passé que l'AfD ne présentait aucun danger pour la démocratie ou l'Etat de droit.

En outre, les experts préviennent que les partis d’extrême droite pourraient gagner du terrain politique s’ils subissaient des pressions de la part du gouvernement.