«Un passant a découvert l'appareil radioactif à Zoubaïr et a aussitôt averti les forces de sécurité, qui sont arrivées [...] et l'ont récupéré», a déclaré said Jabbar al-Saidi, le chef d'une commission de sécurité du conseil de la province de Bassorah. «Après les premières vérifications, je suis en mesure de confirmer que l'appareil est parfaitement intact et qu'il n'y a absolument pas lieu de s'inquiéter pour la radioactivité», a-t-il ajouté. Il a par ailleurs assuré que les individus qui ont tenté de voler l'appareil radioactif seront prochainement arrêtés.
Conservé dans un centre de stockage sous forme de capsules à Bassora (Sud-est de l'Irak), l'appareil appartient à la société pétrolière américaine Weatherford qui utilise le rayonnement gamma pour détecter d'éventuels défauts du matériel servant aux oléoducs et gazoducs. Composé de 10 grammes d'iridium 192, il aurait pu faciliter la fabrication d'une bombe sale indique le ministère irakien de l'Environnement. Le matériau est classé dans la catégorie 2 par l'Agence internationale de l'énergie atomique, ce qui signifie qu'il peut être fatal en quelques jours, voire quelques heures seulement, à toute personne se trouvant à proximité.
Si le matériel radioactif n'a pas été capturé par Daesh , ses combattants ont néanmoins déjà fait l'usage d'armes chimiques. L'organisation terroriste a en effet attaqué les forces kurdes au gaz moutarde lors d'une bataille près d'Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien, en août dernier. A l'issue de cette attaque, 35 soldats étaient tombés gravement malades. Une bombe sale, qui pourrait être fabriquée à l'aide de matériaux volés, combine des matières nucléaires avec des explosifs conventionnels pour contaminer une zone par rayonnement, contrairement à une arme nucléaire, qui utilise la fission nucléaire pour déclencher une explosion beaucoup plus puissante.