«Je lance un appel à la conscience de ceux qui gouvernent de parvenir à un consensus international pour abolir la peine de mort», a-t-il dit devant des dizaines de milliers de personnes sur la place Saint-Pierre.
Incitant les hommes politiques de confession catholique à faire «un geste courageux et exemplaire» en mettant en place un moratoire sur les exécutions, le souverain pontife a ajouté qu'il y a actuellement «une opposition croissante à la peine de mort, même pour la défense légitime de la société». Selon lui, les moyens modernes existent désormais pour «réprimer efficacement le crime sans nier définitivement la personne qui l'a commis la possibilité de se réhabiliter».
Son opposition à la peine capitale ne date pas d'hier, à plusieurs reprise le pape François l'a exposée publiquement aux dirigeants de pays où la peine de mort est encore en vigueur. En septembre dernier, il s'est prêté à cet exercice en s'adressant au Congrès américain, réuni pour une session exceptionnelle à Washington. La vie d'un être humain est «le bien le plus sacré» avait-il alors rappelé devant des partisans favorables à la peine de mort.