La Turquie accuse les unités de protection du peuple (YPG) d'être responsables de l'attentat à Ankara mercredi dernier qui a fait 28 morts. «La seule chose que nous attendons de notre allié américain est de soutenir la Turquie sans poser de conditions. Après la mort de 28 turcs dans une attaque terroriste, nous pouvons seulement nous attendre à ce qu'ils disent que toute menace contre la Turquie est une menace contre eux», a-t-il déclaré.
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Les Faucons de la Liberté du Kurdistan et non le YPG ?
Les Faucons de la Liberté du Kurdistan (TAK), un groupe armé qui avait autrefois des liens avec le PKK, ont revendiqué vendredi l'attaque à la bombe d'Ankara.
Cependant, Ahmet Davutoglu estime que cela n'enlève en rien la responsabilité du YPG et cette revendication ne serait qu'une manière pour les combattants kurdes de protéger leur réputation au niveau international.
Le président américain a récemment incité son homologue turc à mettre un terme aux bombardements de son armée sur le territoire syrien, notamment à Alep. Débuté le 14 février dernier, ils visent les forces kurdes, alliées au gouvernement syrien dans la lutte contre Daesh.
«Le président Obama a exprimé des inquiétudes au sujet des récentes avancées du régime syrien dans le nord de la Syrie et a urgemment appelé à un arrêt des actions qui font monter la tension entre la Turquie et les forces de l'opposition modérée dans le nord de la Syrie. Elles minent nos efforts collectifs pour défaire l'Etat islamique», a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué.
Des frappes condamnées par la France et l'ONU
La France et l'ONU se sont également opposés à ces frappes à l'encontre du PYD, l'antenne syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un mouvement nationaliste d'inspiration marxiste-léniniste, qui a pour objectif la création d'un Etat kurde indépendant en Turquie.
Le PYD contrôle certaines zones du nord de la Syrie, frontalières avec la Turquie. Ses miliciens combattent l'Etat islamique et les autres rebelles islamistes, avec le soutien des Occidentaux. Ils ont conclut un pacte de non-agression avec le régime de Bachar al-Assad. Les Kurdes de Syrie ont été exclus des pourparlers de Genève entre le régime et les rebelles. Le PYD a récemment ouvert un bureau de représentation à Moscou, pour se faire entendre auprès de la Russie.
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