Plus tôt dans la journée, le site de la chaîne espreso.tv a indiqué que les autorités ukrainiennes avaient menacé les militants d’extrême droite qui occupent l’hôtel Kazatski appartenant au ministère de la Défense et qui en ont fait leur quartier-général, d’«exercer la force» dans le cas où ils n’évacueraient pas le bâtiment avant midi (heure de Kiev).
Cependant, le ministère de l’Intérieur a rejeté l’information sur le lancement d’un ultimatum aux membres de l'organisation, présentés comme les «Forces radicales de droite».
«La police va agir selon la loi. Aucun usage de la force n’aura lieu. Il y aura des négociations sans ultimatum», a déclaré le ministre de l’Intérieur, Artem Shevchenko.
La veille, les membres de l'organisation en cause, en habit de camouflage, ont demandé la démission du pouvoir actuel et appelé les habitants à se réunir pour une manifestation à durée illimitée. Ils se sont ensuite enfermés dans la salle de réunion de l'hôtel Kazatski.
«Les représentants de l’organisation ont appelé tous les Ukrainiens à se réunir sur Maïdan le 21 février à 17h00», a rapporté l'agence d’information ukrainienne UNIAN.
Les activistes ont annoncé que l'information portant sur la saisie du bâtiment du ministère ne correspondait pas à la réalité. «Toutes les personnes présentes, y compris ceux vêtus d'habits de camouflage, ne sont pas armés, et s'y trouvent après l'accord avec la direction de l'établissement. Ils ne font rien d'illégal», a indiqué un des activistes, cité par l'agence.
Selon les médias ukrainiens, l'organisation des «Forces radicales de droite» comprend des représentants de groupes de droite, y compris des anciens membres de Secteur droit, qui étaient à l'origine des violences ayant eu lieu lors du coup d'Etat en 2014, ainsi que des militants du bataillon Azov.
Deux ans après les affrontements de Maïdan, quand plus d’une centaine de personnes ont été tuées dans des heurts entre police et manifestants, différents types de manifestations s’organisent sur la place centrale de Kiev et dans d’autre régions du pays.
La place centrale de Kiev a été occupée par des partisans de l’intégration à l’UE à partir du 21 novembre 2013, juste après l’annonce de la suspension des discussions sur l’accord d’association avec l’UE. Après quoi, Maïdan est devenu l’épicentre des heurts entre forces de l’ordre et radicaux. Ces affrontements, lors desquels des cocktails Molotov et des armes à feu ont été utilisés, ont fait plusieurs de victimes. Le 22 février 2014 un coup d’Etat s’est produit, qui a amené au pouvoir le président actuel Petro Porochenko.