Ce projet de résolution russe condamne toutes préparations d'interventions militaires étrangères et met en garde contre les violations de la souveraineté syrienne. «J'ai indiqué à nos partenaires de l'Ouest que tout ce qui était inclut dans ce projet avait été précédemment voté, déclaré et répété à plusieurs reprises par ces derniers», a déclaré à RT le représentant permanent russe au Conseil de sécurité Vladimir Safronkov. Il a ajouté que la Russie continuait à faire pression pour l'adoption du texte.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, s'était inquiété plus tôt de l’aggravation des tensions à la frontière turco-syrienne et «des plans annoncés par la Turquie pour envoyer des soldats au sol dans le nord de la Syrie».
L'ambassadeur turc Yasar Halit Cevik a tenu à préciser à la presse que la Turquie «n'entrerait en Syrie avec des troupes terrestres que dans le cadre d'une action collective» menée par la coalition internationale ou sous couvert d'un résolution du Conseil. Il a cependant affirmé «le droit (d'Ankara) de se défendre».
«Aucun doute» sur la responsabilité du Parti de l'union démocratique (PYD)
La Turquie a étendu ses bombardements à plusieurs secteurs de la province d'Alep contrôlés par les forces kurdes syriennes, qu'elle accuse d'être derrière un attentat meurtrier à Ankara mercredi. Recep Tayyip Erdogan a affirmé, en parlant de l'attentat, n'avoir «aucun doute» sur la responsabilité du Parti de l'union démocratique (PYD), la principale formation kurde syrienne et ses milices YPG, deux groupes qualifiés de «terroristes» par Ankara.
Ce projet russe reflète les principes clés de la charte des Nations-Unies, a insisté le diplomate qui a ajouté que que si le document n'était pas adopté, «la mise en place de l'accord de paix serait très difficile». L'ambassadeur français à l'ONU, François Delattre, a également critiqué la Russie comme étant un facteur de la «dangereuse escalade militaire qui pourrait aisément devenir hors de contrôle», peut-on lire sur l'AFP. La représentante américaine au Conseil de sécurité Samanta Power est allé plus loin en accusant Moscou de tenter de «distraire le monde» avec cette résolution.
Le Royaume-Uni mais également l'Ukraine, l'Espagne et la Nouvelle-Zélande se sont également déclarés opposé au projet présenté par la Russie, rapporte RIA Novosti.