Même si les dirigeants militaires américains affirment que le système de défense basé au sol, une composante importante du bouclier antimissile des Etats-Unis, permet de se défendre contre «un petit nombre de menaces simples de missiles balistiques lancés depuis la Corée du Nord et l’Iran», les tests de ces technologies ne corroborent pas cette affirmation, déplore un rapport du Government Accountability Office (GAO).
L’Agence de défense antimissile «n’a pas démontré lors des essais en vol qu’elle pouvait défendre les Etats-Unis contre une menace réelle de missiles de défense», indique le document.
Aucune preuve n’a été fournie pour montrer que ce système pouvait intercepter «un missile balistique intercontinental», précise encore le document, soulignant en outre qu’il reste à voir si ce système est capable de «procéder à une salve d’interception quand deux intercepteurs ou plus sont utilisés contre une seule cible».
Selon ce rapport, «des dizaines de milliards de dollars» ont déjà été dépensés pour ce système de défense antimissile, et d’autres milliards seront nécessaires pour en corriger les défauts. Le rapport exprime aussi une certaine inquiétude quant au fait que ce système est déployé dans la précipitation du fait d'échéances trop proches.