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Antisémitisme : les réseaux sociaux dans la ligne de mire d'Israël

Accusant les réseaux sociaux de se faire les portes voix des appels à la haine et au meurtre des juifs, l'Etat Hébreu appelle à la censure de tels messages et invite les gouvernements à faire pression sur les plateformes et les moteurs de recherche.

«YouTube, Facebook, Twitter et Google, sont-ils des plateformes pour la liberté d'expression ou sont-ils comparables à des stations de radio dans le domaine public ?» s'interrogeait lundi Akiva Tor, directeur du département consacré aux communautés juives du ministère des affaires étrangères israëlien lors de la conférence annuelle des présidents des principales organisations juives de Jérusalem. 

Faisant allusion aux dessins animés qui circulent sur internet et qui montrent des palestiniens assassinant des israëliens, Akiva Tor s'est interrogé sur les raisons pour lesquelles les réseaux sociaux et autres moteurs de recherche tolèrent de telles incitations à la violence, critiquant la «sacro sainte liberté d'expression» qui selon lui ne peut tout justifier. 

En octobre dernier, 20 000 israëliens avaient poursuivi Facebook en justice, l'accusant de faire la promotion des appels au meurtre des palestiniens rappelle Haaretz

Continuant sa diatribe accusatrice, Akiva Tor accuse notamment la France et l'Union Européenne de «tolérer les appels aux attaques physiques à l'égard des juifs», et de ne pas imposer de normes contraignantes aux industries de la technologie et de la communication. 

Appelant à ce que les sociétés en question «prennent leurs responsabilités pour leur contenu», Akiva Tor s'est ensuite targué d'être en négociation avec l'UE pour l'adoption d'une définition de l'antisémitisme qui, développée sur les applications, permettrait de censurer les contenus racistes envers les juifs. 

«S'ils savent comment rediriger une publicité sur votre page Facebook, ils sauront détecter un discours en arabe appelant à poignarder quelqu'un dans le cou» conclut-il.