Une «violence graphique», ainsi est désormais considérée la photo de Hassan Nasrallah par le géant des réseaux sociaux. Les internautes diffusant son portrait sont sommés de «changer leur photo de profil» ou «de couverture», ou encore d'effacer tout message mis en ligne sur leur page où est visible le visage Hassan Nasrallah. S'ils n’exécutent pas cette consigne, leur compte sera désactivé. Première victime de cette nouvelle mesure, Ali Bacha, un blogueur qui avait posté en une publication treize photo du chef du Hezbollah.
La contre-attaque des partisans du leader s'organise
«Facebook m'a demandé hier de changer ma photo de couverture ; il s'agit d'une guerre électronique organisée contre la résistance, nous ne céderons pas et nous résisterons», s'indigne un internaute. Une levée de boucliers qui a débouché sur une initiative, la création d'un «comité de coordination». Ce dernier a appelé à la «résistance» en invitant à les internautes à poster massivement des portraits de Hassan Nasrallah à partir du 11 février à 20h30. Un appel qui a été largement entendu puisqu' au moment fatidique, un raz-de-marrée de photos de l'homme controversé en Occident, mais glorifié dans une partie du monde arabe, s'est déversé sur le réseau social. Un phénomène qui ne s'est pas tari après le début de cette campagne et qui s'est même étendu à Twitter et Instagram.
Ce n'est pas la première fois que le secrétaire général du Hezbollah est la cible de Facebook. En 2012, à la veille de son 52ème anniversaire, une page dédiée à cette occasion a été bloquée par le site.
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