«Nous sommes préoccupés par la situation au nord d’Alep et nous travaillons pour désamorcer les tensions», a noté samedi le porte-parole du Département d’Etat américain John Kirby dans un communiqué.
«Nous avons aussi vu des rapports sur les tirs d’artillerie depuis le côté turc de la frontière et appelé la Turquie à cesser», a-t-il poursuivi.
La France s’est jointe aussi aux appels américains, alors que le ministère des Affaire étrangères a appelé la Turquie à arrêter le bombardement des zones kurdes en Syrie.
Exprimant «sa préoccupation à l’égard de la dégradation continue de la situation dans la région d'Alep et au nord de la Syrie», la France «appelle à la cessation immédiate des bombardements, ceux du régime et de ses alliés sur l’ensemble du pays, et ceux de la Turquie dans les zones kurdes», selon le texte.
«La priorité absolue va à l’application du communiqué de Munich et de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, comme à la lutte contre Daesh», ajoute le communiqué.
Les forces turques ont commencé à bombarder le nord-ouest de la Syrie, ciblant des positions kurdes samedi, dans le cadre de ce que le Premier ministre de la Turquie, Ahmet Davutoglu nomme «représailles». Le bombardement a aussi ciblé des forces syriennes selon une source militaire citée par RIA Novosti.
Le bombardement a duré plus de trois heures, presque sans interruption. Les forces turques ont effectué, depuis la frontière, des tirs de mortier et de missiles en direction du gouvernorat d'Alep, a rapporté la source kurde avant de préciser qu'il y avait des victimes, dont le nombre exact était pour l'instant inconnu.