Deux opérations distinctes menées samedi soir par les forces de sécurité grecques ont permis de faire échouer le transfert d'une importante quantité de munitions et d’armes vers la Turquie. Âgés de 22, 28 et 39 ans, les individus interpellés transportaient dans une voiture et une remorque près de 230 000 cartouches de petit calibre, 18 fusils et quatre pistolets. Chacun disposait d'un passeport britannique.
«Nous ne disposons pas de preuves pour les lier à l’État islamique (... ) nous avons informé Europol et Interpol» a déclaré dimanche un fonctionnaire de police. Si les armes saisies ne s'apparentent pas à celles utilisées par les combattants du groupe terroriste, elles peuvent néanmoins potentiellement servir pour leur formation. Les suspects seront présentés devant un juge local dimanche ou lundi pour possession illégale d'armes et activité de contrebande.
Les zones territoriales et maritimes situées à proximité de la frontière gréco-turque sont le théâtre de différents trafics. De la contrebande au trafic de migrants, les autorités des deux pays ont bien des difficultés à lutter contre ces flux, véritables menaces pour la sécurité de l'Europe et du pourtour méditerranéen.
Crise des migrants : la Grèce accuse la Turquie de soutenir les passeurs