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«C’est l’histoire d’un allemand, d’un russe et d’un britannique» : Munich, résumé par Zakharova

Les interventions des ministres des Affaires étrangères de la Russie, de l’Allemagne et du Royaume-Uni sur le cessez-le-feu en Syrie, ressemblent à une «anecdote», a remarqué la représentante officielle de la diplomatie russe Maria Zakharova.

Sur sa page Facebook, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a raconté une «blague basée sur une histoire vraie, avec un Allemand, un Russe et un Britannique». Lors de la conférence de Munich, Frank-Walter Steinmeier, Sergueï Lavrov et Philip Hammond ont tous répondu à la question d’évaluer les chances de l’observation du cessez-le-feu par les belligérants en Syrie.

«Steinmeier a répondu succinctement : 51%. Lavrov a commencé à expliquer que tout le monde doit respecter ses engagements, avoir une approche responsable, coopérer afin de régler le conflit, et comme il y a des doutes sur ces sujets, a estimé que cette chance est de 49%. Hammond a dit que tout est de la faute du Kremlin», a écrit Maria Zakharova.

Samedi, lors de la conférence de Munich, Philip Hammond a déclaré que la Russie «continue de bombarder les positions de l’opposition modérée». Pour le diplomate britannique, ce sont les activités de Moscou qui ne permettent pas à cette opposition d’observer le cessez-le-feu.

Après le début de l’opération aérienne de l’aviation russe en Syrie, les médias et hommes politiques occidentaux ont plusieurs fois accusé Moscou de ne pas viser les terroristes de Daesh mais les forces de l’opposition dite «modérée» et les infrastructures civiles. La Russie a plusieurs fois réfuté ces accusations, en notant qu’aucune preuve concrète n’avait été présenté pour les soutenir.

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Moscou appelle depuis des mois les soutiens des forces de l’opposition «modérée» à fournir une liste de groupes armés syriens qui doivent être considérés assez modérés et avec qui on peut négocier, sans réponse toutefois de la part du Pentagone.