Les chercheurs, six étudiants issus de l’Université polytechnique de l’Etat de Californie et l’Université de l’Etat de Caroline du Nord, ont analysé les contributions de plus d’un million d’utilisateurs du site Github, une plateforme où tout utilisateur peut collaborer à un projet en proposant de nouveaux codes informatiques. Une fois postées, les soumissions sont ensuite acceptées ou rejetées, avant de recevoir un avis plus ou moins positif selon leur utilité.
Et selon les résultats présentés, les codes créés par les femmes auraient été acceptés plus souvent par les gestionnaires de projets, que ceux des hommes. En revanche, lorsque les programmatrices mentionnent leur sexe sur leur profil ou ailleurs sur le site, le taux d’acceptation tombe à 9,3% soit un pourcentage inférieur à celui des contributions masculines.
Cherchant à expliquer les meilleurs résultats obtenus par les femmes, les étudiants ont tenté de savoir si les codes soumis par les programmatrices étaient plus nécessaires dans certains projets, ou si le sexe féminin avait au contraire un avantage inné dans le langage de programmation informatique. Mais aucune corrélation n’a été trouvée.
Dans sa conclusion, l’équipe de recherche affirme : «Nos résultats suggèrent que, bien que les femmes sur Github soient plus compétentes en général, des biais contre elles existent».
Cette nouvelle étude pourrait aller dans le sens de ceux qui dénoncent un secteur de la programmation essentiellement masculin. En effet, selon les chiffres du journal britannique The Independent, seul 18% du staff technique du géant informatique Google serait composé de femmes. Pour le réseau social Facebook, ce chiffre est de 16%.