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La fondation Clinton a reçu une citation à comparaître des enquêteurs du département d'Etat

A l'automne dernier, les enquêteurs du département d'Etat ont cité à comparaître à la fondation Clinton, à la recherche des documents sur des projets de bienfaisance supposément non approuvés par le gouvernement, rapporte le Washington Post.

L'assignation concerne également Huma Abedin, une collaboratrice de longue date de l'ex-secrétaire d'Etat et qui, en 2012, a été employée simultanément par le département d'Etat, la fondation, le bureau personnel d'Hillary Clinton et une société de conseil privée ayant des liens avec les Clinton durant six mois.

Huma Abedin a toujours fait partie de l'entourage d'Hillary Clinton depuis qu'elle a travaillé comme stagiaire pour la candidate démocrate dans les années 1990 qui était à l'époque première dame des Etats-Unis. Durant la campagne présidentielle, Hillary Clinton apparaît rarement en public sans qu'elle ne l'accompagne.

L'enquête visant Huma Abedin a révélé que cette dernière avait reçu un surplus de salaire de 10 000 dollars en compensation de congés maladie et de vacances non prises. Les avocats de la collaboratrice d'Hillary Clinton ont contesté ces accusations.

Des dons douteux

Si pour le moment, aucune information officielle ne semble indiquer qu'Hillary Clinton est directement visée, une enquête impliquant un proche collaborateur et sa relation avec son organisme de charité lui confère l'attention particulère des enquêteurs et pourrait compliquer davantage sa campagne.

Un représentant de la fondation, sous couvert d'anonymat, a déclaré que les enquêteurs avaient abandonné la demande de documents et que la fondation n'était pas leur objectif prioritaire. Par ailleurs, contactés par le Washington Post, la porte-parole, ainsi que les représentants de la campagne présidentielle d'Hillary Clinton, se sont refusés à tout commentaire sur cette affaire.

Durant les années où Hillary Clinton était secrétaire d'Etat, la fondation a été dirigée par son mari, l'ancien président Bill Clinton. En février 2013, après avoir quitté ses fonctions, elle a rejoint le conseil d'administration de la fondation jusqu'au début de sa campagne pour la présidentielle en avril 2015.

Selon plusieurs députés républicains, la Fondation Clinton aurait reçu des dons d'agences et entreprises étrangères afin de s'attirer les faveurs de la secrétaire d'Etat en exercice et future présidente potentielle.

Des accusations rejetées en bloc par Hillary Clinton et sa fille Chelsea, qui affirment que les généreux donateurs ont contribué à la fondation à hauteur de 2 milliards d'euros pour soutenir ses missions essentielles, telles que l'amélioration du système de santé, de l'éducation, du travail et de l'environnement dans le monde entier.

Hillary Clinton raillée par Bernie Sanders

Le sénateur Bernie Sanders, adversaire d'Hillary Clinton dans la primaire démocrate, a largement évité de soulever ces questions durant sa campagne. Au printemps dernier, Bernie Sanders avait exprimé ses préoccupations au sujet de la Fondation Clinton qui selon lui, fait partie d'un système politique «dominé par l'argent».

Lors d'un débat à l'automne dernier, le rival d'Hillary Clinton avait évoqué l'affaire des emails privés de l'ancienne sercrétaire d'Etat alors qu'elle était encore en fonction, en ironisant sur le fait que «le peuple américain est fatigué d'entendre parler de vos foutus e-mails».

Durant des mois, Hillary Clinton a fait l'objet d'une controverse sur l'utilisation d'un serveur de messagerie privée pour l'échange d'informations top-secrêtes. Une enquête du FBI cherche toujours à déterminer si cela a pu avoir des conséquences sur la sécurité nationale.