Dimanche 14 février
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat américain John Kerry se sont rencontré encore une fois à Munich pour discuter des mesures concrètes nécessaires pour appliquer les accords sur la coordination des efforts militaires en Syrie, a annoncé la diplomatie russe.
Cette rencontre a eu lieu à l’initiative américaine, a raconté la représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
D’après le porte-parole de l’administration américaine John Kirby, les ministres ont discuté des «projets de l’organisation et des taches les plus importantes des groupes de travail chargés de développer des conditions de cessation des hostilités en Syrie». La création d’un groupe de travail de l’ONU pour coordonner l’aide humanitaire en Syrie a également été «brièvement examinée».
Interrogé par les journalistes, John Kerry a qualifié cette rencontre d’«excellente».
L’ancien ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a reçu le prix Ewald von Kleist de la conférence de Munich, à côté de la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques Christiana Figueres. Le prix a été accordé pour honorer les succès des deux leaders dans les négociations sur le climat, dans le cadre de la COP21 à Paris, qui ont abouti à la signature du «premier accord contraignant global sur le climat», selon le communiqué du service de presse de la conférence de Munich.
Samedi 13 février
Pour le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz, l’UE ne peut pas consentir à une nouvelle guerre froide en Europe qui serait menée contre la Russie, a-t-il noté lors de son intervention. «La guerre froide doit rester dans l’histoire», a-t-il conclu.
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a rencontré son homologue français Manuel Valls pour discuter des relations bilatérales qui ont quelque peu souffert au cours des dernières années.
«Le dialogue entre les présidents sur les questions de sécurité et la problématique ukrainienne est assez productif», a signalé Dmitri Medvedev ajoutant que des discussions sur le thème de l’économie seraient aussi très utiles à mener.
Manuel Valls a de son côté souligné que les liens entre la France et la Russie ne sont plus à démontrer depuis si longtemps. «Il y a une part d’âme française en Russie et une part d’âme russe en France», a noté le Premier ministre français.
D’après le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères britannique Philip Hammond, la possibilité d’atteindre un cessez-le-feu en Syrie dépendra de la volonté de la Russie à arrêter les bombardements sur les rebelles modérés. «Tout dépend si le Kremlin souhaite vraiment la désescalade», a-t-il déclaré.
Différents hommes politiques occidentaux, fidèlement reliés par les médias ont commencé à accuser la Russie d’avoir bombardé l’opposition modérée dès le lancement de son opération militaire en Syrie le 30 septembre. Cependant, ces allégations n’étant pas étayées de preuves, elles ont été à chaque fois rejetées par le Kremlin qui les a jugées «infondées».
Interrogé par un représentant de Human Rights Watch (HRW) afin de savoir pourquoi la Russie n’empêche pas Assad de bombarder les civils, Lavrov a expliqué qu’il ne fallait diaboliser ni le président Assad ni les autres.
«L’ONU et les organisations humanitaires reconnaissent que sur le terrain, tous enfreignent le droit international humanitaire. En ce qui concerne les villes sous blocus, Bachar el-Assad n’est pas le seul responsable, la majorité des civils sont assiégés par des groupes d’opposition», a-t-il expliqué.
Ainsi, le ministre russe a conclu que seul un processus de résolution politique peut garantir une aide humanitaire à la population syrienne.
Selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le discours de Kerry où il a accusé la Russie de ne pas avoir appliqué les accords de Minsk sur l’Ukraine s’explique par «la mode à la russophobie» des certains pays.
Pour lui, c’est en fait Kiev qui ne remplit pas honnêtement sa part du contrat. «La réalisation des points clés des accords de Minsk n’a pas commencé à cause de l’Ukraine qui se soustrait à ses obligations».
En s’exprimant sur les problèmes au Moyen-Orient, il a signalé qu’on ne peut pas ignorer la dégradation générale qui a eu lieu dans la région depuis le printemps arabe au Moyen-Orient, provoquant l’afflux de dizaines de milliers de réfugiés.
Au cours de son intervention, Lavrov a fait savoir que la coopération de l’OTAN avec la Russie est en retrait, même en comparaison avec la période de la guerre froide. Les refus de l’OTAN et de l’Europe compliquent le développement des efforts collectifs», a-t-il noté.
La destruction militaire de Daesh à elle seule ne fera pas revenir la paix en Syrie, a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier lors de la conférence de sécurité en commentant l’intervention du secrétaire d’Etat John Kerry sur l’éradication du groupe terroriste.
Le ministre a également souligné qu’il ne croyait pas qu’une guerre froide existe entre la Russie et l’Occident. «Je crois qu’il faut regarder la réalité des choses. Nous ne sommes aucunement dans les conditions d’une guerre froide. Et tous ceux qui ont entendu l’intervention de Medvedev diront qu’il ne l’a pas dit. Il a plutôt appelé à éviter une situation qui conduirait à la guerre froide.»
L’Europe et les Etats-Unis conserveront les sanctions contre la Russie jusqu’à la réalisation complète des accords de Minsk sur l’Ukraine, a noté John Kerry. «Je suis sûr que les Etats-Unis et l’Europe seront ensemble, en ce qui concerne la poursuite des sanctions ainsi que le soutien à l’Ukraine», a-t-il noté.
En évoquant la question du terrorisme devant les participants de la conférence de sécurité, il a aussi évoqué les attaques ayant eu lieu en 2015 dans différents pays, notamment à Paris, qui ont renforcé leur détermination à détruire Daesh. John Kerry a promis que l’éradication des terroristes ne prendrait plus beaucoup de temps.
Le secrétaire d’Etat américain a également souligné qu’un règlement politique à la crise qui fait rage en Syrie n’est pas possible dans l’état actuel des choses. «La guerre en Syrie ne peut être arrêtée tant qu’Assad reste au pouvoir», a précisé John Kerry.
Pour le leader polonais Andrzej Duda, le projet de gazoduc Nord Stream 2 représente un problème pour les relations entre la Pologne et l’Allemagne. «Un partenariat entre deux pays signifie le respect des traditions, des intérêts et des préoccupations. Le meilleur exemple des problèmes entre nos deux pays est Nord Stream 2», a-t-il précisé.
Il a également souligné avoir été contre le premier projet Nord Stream et rien n’avait été fait, puisqu’il existe toujours. «Aujourd’hui nous sommes contre Nord Stream 2 puisque cet investissement contredit nos intérêts, les intérêts de l’Ukraine, de la Slovaquie et d’autres pays encore. Mais nous avons entendu que c’était seulement du business et pas un problème du gouvernement», a expliqué Andrzej Duda ajoutant que le problème était plutôt politique et non économique.
Le non-respect des lois européennes, dans le contexte actuel de crise migratoire, sape la base commune des valeurs de l’UE, a fait savoir le président finlandais Sauli Niinistö lors de son discours.
«Je vois que le danger [pour les valeurs européennes] perce au sein même de l’UE, la migration l’a probablement provoqué. En réponse, des mouvements extrémistes apparaissent sur l’échiquier politique. Il y a des pays qui parlent d’introduire des mesures rigoureuses, visant à reconduire immédiatement ceux qui n’ont pas le droit d’entrer ou même fermer la frontière», a-t-il noté.
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a rencontré le président de la Finlande Sauli Niinisto en marge de la Conférence de Munich.
«C'est une certitude» qu'il y aura d'autres attentats «d'ampleur» en Europe, a déclaré samedi le Premier ministre français Manuel Valls lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, en estimant que le monde était entré dans une époque d'«hyperterrorisme».
«Nous devons cette vérité à nos peuples : il y a aura d'autres attaques, des attaques d'ampleur, c'est une certitude. Cet hyperterrorisme est là pour durer, même si nous devons le combattre avec la plus grande détermination», a dit Manuel Valls.
«Le problème de l'Ukraine doit être résolu pour que les contre la Russie soient levées et que des relations d'affaires puissent se développer entre la Russie et l'Europe. Mais pour le moment Kiev ne respecte pas les Accords de Minsk», a déclaré le président de la commission orientale de l'économie allemande Wolfgang Büchele, lors d'une rencontre entre le Premier ministre russe Dmitri Medvedev et les milieux des affaires russe et allemand.
«La suppression des sanctions dépend de l'accomplissement des accords de Minsk, ce que l'Ukraine ne fait pas», a-t-il ajouté, exprimant l'espoir que le processus de levée des sanctions débutera bientôt.
«L'Ukraine devrait être un pont entre la Russie et l'UE, plutôt qu'une impasse. Nous aimerions engager des négociations tripartites», a déclaré Büchele, ajoutant que l'Allemagne était également intéressée par une coopération avec l'Union économique eurasiatique (CEEA).
Il a souligné que l'économie allemande était «très intéressée» par une coopération avec la Russie. Selon lui, sans une nouvelle détente politique en Europe, la résolution du problème ukrainien n'entraînera pas de développement économique.
La rencontre des chefs de la diplomatie russe, ukrainien, français et allemand au format Normandie s'est terminée à Munich. Vu les récents changements au sein du gouvernement français, Paris a été représenté par Nicolas de Rivière, directeur général des Affaires politiques et de sécurité du Quai d'Orsay.
D'après le Premier ministre ukrainien Pavel Klimlin cité par Sputnik, les parties se sont mises d'accord pour organiser une nouvelle rencontre dans le même format au début de mars à Paris.
Les volumes d’échanges commerciaux entre la Russie et l’UE ont chuté de 450 milliards d’euros à 235 milliards, a noté le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, en qualifiant cette tendance d’«aggravante». Le responsable a cité comme raisons de ce problème la «guerre des sanctions», ainsi que la baisse des prix du pétrole.
Les cercles commerciaux allemands essayent de convaincre les sceptiques de la nécessité de la construction du gazoduc Nord Stream 2, a raconté le chef de la Comité de l’est de l’économie allemande Wolfgang Buchele lors du petit déjeuner pour les responsables de commerce de la Russie et de l’Allemagne qui se déroule dans le cadre de la Conférence de Munich.
Ce projet, qui subit les «tentatives d’être politisé par certains Etats», intéresse toujours plusieurs pays européens, a noté le Premier ministre Dmitri Medvedev.
Les négociations au niveau des ministres des Affaires étrangères au format Normandie ont commencé à Munich. Les représentants de la Russie, de l’Ukraine, de la France et de l’Allemagne discuteront notamment des solutions possibles à la crise dans l’est ukrainien.
Les responsables commerciaux allemands estiment que le processus de la levée des sanctions de l’UE contre la Russie peut être entamé cet été, a déclaré le chef de la Comité de l’est de l’économie allemande Wolfgang Buchele en marge de la conférence de Munich.
De son côté, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, le chef de la délégation russe à Munich, a souligné que l’Allemagne reste un des partenaires commerciaux clés de la Russie, tout en regrettant la chute des échanges entre les deux pays d’un tiers en 2015.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, a estimé vendredi que son pays et l'Arabie saoudite pouvaient «travailler ensemble», notamment contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie, et surmonter des tensions qui pèsent lourdement sur la sécurité régionale.
Selon lui, les deux pays ont un «intérêt commun à ce que la Syrie soit stable, non terroriste, multiethnique, multiconfessionnelle».
Vendredi 12 février
Daesh a utilisé des armes chimiques et pourrait avoir un accès aux agents chimiques, a prévenu le patron de la CIA, John Brennan. «Nous avons nombre d’exemples que Daesh a utilisé des armes chimiques sur le champ de bataille», a-t-il confié à la chaîne de télévision CBS. Les terroristes peuvent même produire de petites quantités de chlore et de gaz moutarde, selon John Brennan.
Il faut arrêter d’utiliser la religion à des fins politiques en Syrie, au Moyen-Orient et dans tous les pays musulmans, a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. «Je ne crois pas aux origines religieuses de ce conflit. Pendant des siècles, les sunnites et les chiites vivaient en paix avec les uns avec les autres», a-t-elle déclaré.
C’est impossible de vaincre Daesh sans changements politiques, a déclaré le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Joubeir, lors de la Conférence sur la sécurité. Il a accusé Bachar el-Assad d’avoir fait apparaître de Daesh.
«En Syrie, nous coopérons pour réaliser des changements politiques, pour éliminer une personne qui est responsable de la mort de 300 000 personnes, du déplacement de 12 millions de personnes et de la destruction de la nation, une personne qui est le facteur le plus effectif et attirant pour les extrémistes et les terroristes dans la région. C’est notre but et nous l’atteindrons», a souligné le ministre saoudien.
Sergueï Lavrov espère que les Etats-Unis ont compris la nécessité d’avoir des contacts militaires avec la Russie pour résoudre le conflit en Syrie. Moscou a proposé à plusieurs reprises qu’il y ait des contacts entre la Russie et la coalition dirigée par les Etats-Unis depuis le début de l’opération russe en Syrie. «Malheureusement, les Etats-Unis ont évité la coopération dans le domaine militaire», a déploré le ministre russe.
«Maintenant, il faut mettre en œuvre ce sur quoi on s’est mis d’accord. Parce que parfois nous nous mettons d’accord, mais nos partenaires n’entendent pas respecter les accords», a indiqué Sergueï Lavrov.
Les accords intervenus lors de la rencontre sur la Syrie à Munich peuvent devenir la base d’un véritable plan de paix, mais il faut que la Russie cesse ses frappes aériennes, a déclaré le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. «Si la violence s’arrête, si un accès humanitaire est garanti, si les frappes aériennes de la part des forces russes et syriennes sont suspendues, l’accord [d’hier] pourrait mener au succès», a-t-il indiqué.
Selon lui, la France surveillera soigneusement la mise en œuvre des accords.
Jean-Yves Le Drian n’a cependant rien dit sur les actions militaires de la coalition menée par les Etats-Unis en Syrie.
La rencontre du «quartet» des médiateurs internationaux sur le Moyen-Orient se tient pour le moment à Munich. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, le chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, et l’adjoint du secrétaire général de l’OTAN sont réunis pour discuter de ce dossier.
La ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, a pris parole à la Conférence. Elle a appelé la communauté internationale à unir ses efforts dans la lutte contre Daesh. D’après ses dires, les principales menaces actuelles sont «la terreur de Daesh et les flux migratoires».
«Il est difficile à tolérer que la population d’Alep soit bombardée, alors que des négociations de paix se déroulent», a-t-elle souligné.
La Conférence de Munich a commencé par des appels à la solidarité pour résoudre les défis à relever. Ce forum doit faire progresser la recherche de décisions constructives et coordonnées pour résoudre les problèmes mondiaux, déclaré le président de la Conférence, Wolfgang Ischinger.
Il a reconnu que l’état de l’ordre mondial était «dans son état le plus grave depuis la fin de la guerre froide». «Les conflits actuels sortent de plus en plus du cadre des frontières des Etats», a-t-il déploré. Il a donné exemple de la guerre civile en Syrie «qui s’est transformée en un conflit régional».
Les ministres du Format Normandie présents à la Conférence sur la sécurité à Munich seraient en train de coordonner une réunion qui pourrait avoir lieu en marge de la Conférence, a confié une source à l’agence de presse russe Sputnik.
L’ONU attend la reprise des négociations sur la Syrie à Genève au plus vite, mais aucune date n’a été fixée pour le moment, a confié aux journalistes l’envoyé spécial des Nations Unies sur la Syrie, Staffan de Mistura, à Munich. «Il faut mettre en œuvre les accords trouvés hier», a-t-il ajouté.
La rencontre entre Segrueï Lavrov et Jens Stolteberg a commencé à Munich.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stolteberg, a déclaré aux journalistes que l’Alliance se féliciterait du «rôle plus constructif de la Russie dans la lutte contre Daesh». D’après ses dires, les cibles des frappes aériennes russes sont les positions de l’opposition syrienne et pas celles de Daesh.
Le 30 septembre dernier, Moscou a entamé une campagne de bombardements aériens contre Daesh en Syrie, à la demande du président syrien Bachar el-Assad, qui a permis la destruction de milliers de cibles terroristes et la neutralisation de centaines de combattants de l’organisation terroriste.
Jens Stoltenberg a également évoqué la crise ukrainienne. D’après ses dires, ce sujet sera à l’ordre de jour de la Conférence de la sécurité à Munich. Selon lui, l’OTAN soutient la réalisation des accords de Minsk, ce qui signifie le cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes et un accès garanti aux observateurs de l’OSCE.
Le ministre russe des Affaires étrangères a un entretien avec son homologue saoudien Adel al-Joubeir à Munich.
En marge de la Conférence, le ministre russe Sergueï Lavrov a répondu aux questions des journalistes. Il a déclaré que la Russie continuerait la lutte contre Daesh avec Damas. Moscou compte également sur la coopération de Washington. «On s’attend à ce que les Américains coopèrent enfin avec nous dans le domaine militaire», a indiqué le ministre russe.
Sergueï Lavrov a ajouté que le Groupe international de soutien à la Syrie n’avait pas discuté d’un possible déploiement au sol de soldats saoudiens en Syrie.
Le ministre a également exprimé l’espoir que les accords intervenus lors de la session du Groupe international de soutien à la Syrie seraient mis en œuvre dans l’avenir le plus proche.
Les participants arrivent à la Conférence. Les principaux sujets de discussions seront le conflit syrien et la lutte contre Daesh au Moyen-Orient. La crise migratoire et la lutte contre le terrorisme seront aussi discutées lors de la conférence.
Jeudi 11 février
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a estimé qu'une offensive terrestre étrangère en Syrie présenterait le risque de déclencher «une nouvelle guerre mondiale», dans un entretien au quotidien économique allemand Handelsblatt à paraître vendredi.
«Les offensives terrestres conduisent généralement à ce qu'une guerre devienne permanente», a averti le Premier ministre, ajoutant à ce propos: «toutes les parties doivent être contraintes de s'asseoir à la table de négociations plutôt que de déclencher une nouvelle guerre mondiale».
Le Premier ministre russe a tenu ces propos à peine quelques heures après la déclaration de l’Arabie saoudite qui s’est dit prête à envoyer ses soldats en Syrie si la coalition le lui demandait, soulignant qu’elle ne reconsidérerait pas sa décision.
La rencontre du Groupe international de soutien à la Syrie a commencé à Munich. La Russie y est représentée par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Après la session, une conférence de presse est prévue lors de laquelle Sergueï Lavrov, John Kerry et l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, prendront parole.
Sergueï Lavrov et John Kerry ont chargé des experts de préparer les propositions pour le Groupe de soutien à la Syrie afin d’obtenir «des résultats concrets», a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
Les questions humanitaires et le cessez-le-feu ont été les principaux sujets de la rencontre entre les deux politiciens, a-t-elle ajouté.
Au terme de sa rencontre avec son homologue chinois Wang Yi, le ministre russe des Affaires étrangères a souligné l’importance des relations entre les deux pays et a déclaré que la coordination russo-chinoise était devenue un facteur considérable dans la politique internationale, notamment dans le règlement du conflit syrien.
Le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, peut aller à la Conférence sur la sécurité de Munich au lieu de Laurent Fabius, a fait savoir à l’agence de presse russe ITAR-TASS, citant une source diplomatique française. «Demain, M. Ayrault entre en fonction. Il n’est pas exclu qu’il participe à la Conférence de Munich».
En savoir plus : EN CONTINU : le remaniement ministériel
La source a ajouté qu’un autre diplomate pouvait aller à Munich, si le nouveau chef de la diplomatie française ne pouvait pas s’y présenter.
Cependant, Laurent Fabius sera à Munich à coup sûr, mais pas en tant que ministre des Affaires étrangères, selon la source d’ITAR-TASS.
Les Etats-Unis veulent un «cessez-le-feu immédiat» en Syrie et espèrent l'obtenir «dès que possible», a indiqué à l'AFP un diplomate américain à Washington en pleine réunion internationale à Munich.
«Les Etats-Unis continuent de militer pour un cessez-le-feu immédiat. Nous poursuivons notre travail par divers canaux pour y parvenir dès que possible», a répondu ce responsable du département d'Etat interrogé sur une proposition de Moscou évoquée par la presse russe à Munich d'une entrée en vigueur d'une éventuelle trêve au 1er mars.
Alors que Sergueï Lavrov et John Kerry discutent du futur de la Syrie à Munich, le scandale concernant les bombardements d’Alep perdure. L’ambassadeur des Etats-Unis en Russie, Will Stevens, a démenti les accusations du ministère russe de la Défense qui a déclaré le 11 février que les forces aériennes américaines avaient bombardé Alep.
«Les accusations de la Russie selon lesquelles les forces aériennes américaines ont survolé Alep et ses alentours le 10 février ne sont pas vraies. Ni les Etats-Unis, ni la coalition internationale n’ont effectué de frappes dans la régions d’Alep le 10 février», a-t-il confié à Interfax.
D’après les dires du ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, une «percée» est nécessaire. «J’espère que nous trouverons la décision qui nous permettra reprendre les négociations à Genève le plus vite possible. Je suis sûr que tous ceux qui sont présents ici partagent cette opinion», a-t-il déclaré.
«Nous sommes à un carrefour. Si l’on ne réussit pas à enrayer la progression de la violence, la guerre civile continuera», a-t-il prévenu.
Frank-Walter Steinmeier a aussi exprimé l’espoir qu’on «réussira à conclure un cessez-le-feu».
Sergueï Lavrov et son homologue iranien Mohammad Zarif tiennent négocient à Munich.
Sergueï Lavrov et Federica Mogherini ont un entretien à Munich avant la session du Groupe international de soutien à la Syrie.
«L’annonce de l’Arabie saoudite concernant la participation de ses troupes dans des opérations au sol ne sera pas reconsidérée», a martelé le conseiller du ministre saoudien de la Défense, Ahmed Assiri. Selon lui, l’opération commencera dès que la coalition dirigée par les Etats-Unis en prendra la décision.
Cette déclaration intervient à quelques heures de la session du Groupe internationale de soutien à la Syrie à Munich.
Ahmed Assiri a aussi appelé l’Iran à arrêter de soutenir «le terrorisme» en Syrie et au Yémen si Téhéran veut être sérieux dans sa lutte contre Daesh. Riayd l’accuse depuis longtemps de soutenir les Houthistes au Yémen, comme le président Bachar el-Assad en Syrie.
Le chef de diplomatie européenne, Federica Mogherini, a déclaré à Munich qu’il fallait immédiatement mettre un terme au blocus des villes assiégées en Syrie.
En savoir plus : Tout comprendre aux négociations à Munich sur la Syrie (EN IMAGES)
Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que la Russie avait présenté à Washington ses propositions pour un règlement de la crise syrienne. «Nous avons fait nos propositions sur un cessez-le-feu qui sont très concrètes. Nous attendons la réponse des Etats-Unis d’ici les discussions du Groupe international de soutien à la Syrie», a déclaré le chef de la diplomatie russe lors de la rencontre avec son homologue américain.
John Kerry a pour sa part déclaré qu’il aurait une discussion sérieuse sur tous les aspects de ce qui se passe en Syrie avec Sergueï Lavrov.
La rencontre entre Sergueï Lavrov et John Kerry a débuté.
Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, est arrivé à Munich où il doit rencontrer aujourd’hui, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, le chef de diplomatie européenne, Federica Mogherini, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Zarif, et son homologue chinois, Wang Yi. Dans la soirée, il prendra également part à la session du Groupe internationale de soutien à la Syrie.