«Nous courons un réel danger d'avoir à déplorer des victimes et d'être entraînés dans des situations incontrôlables», a averti Yiorgos Kyritsis dans une lettre adressée au Premier ministre grec Alexis Tsipras, rendue publique par l'agence de presse d'Etat ANA.
Trois habitants de l'île de Kos, située en mer Egée, tout près de la Turquie, ont été blessés cette semaine dans des échauffourées avec les forces de l'ordre, près du site choisi pour ériger ce centre d'enregistrement, à la suite de quoi le gouvernement a envoyé des renforts de police antiémeute.
Le maire de Kos a d’ailleurs qualifié d’«erreur» cette décision d’Athènes, en appelant le Premier ministre à ordonner le retrait de ces forces «pour apaiser les tensions».
Les îles grecques de la mer Egée sont devenues un point de destination majeur pour les migrants venant de Turquie, originaires d’autres pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord secoués par des conflits. La Turquie accueille officiellement plus de 2,2 millions de Syriens et 300 000 Irakiens qui ont fui leur pays en guerre.
Lire aussi : Une nouvelle loi européenne criminaliserait le fait de sauver des migrants de la noyade
Au total, les arrivées de migrants par la Méditerranée en Europe se sont élevées à 46 240 depuis le début de l'année, dont 44 040 sont passés par la Grèce et 2 200 par l'Italie, selon le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies.