L’armée turque a effectué un raid dans le but de «nettoyer» le sous-sol d’une maison où, selon la Défense turque, se réfugiaient des terroristes.
Des informations précédentes des médias suggéraient que plusieurs dizaines de civils auraient été piégés dans ce sous-sol pendant deux semaines à cause de combats violents dans la ville. Toutefois, on ne sait pas avec certitude s’il s’agit du même bâtiment.
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Des explosions ont été entendues dimanche soir, dans cette zone où, selon les combattants kurdes, des civils se cachaient de l’opération militaire du gouvernement turc qu’ils ont qualifiée de «punition collective» contre les Kurdes.
Samedi, le ministre turc de l’Intérieur Efkan Ala a annoncé que l’opération militaire d’Ankara contre les combattants kurdes à Cizre était «terminée à 99,5%» et que son territoire ne serait pas élargi.
Un appel à secourir les habitants de Cizre a été lancé par d’éminents scientifiques, écrivains et personnalités publiques turcs, qui ont qualifié la situation à Cizre de «terrible tragédie humaine».
Selon l’Etat-major de la Turquie, le nombre de combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) tués pendant les opérations militaires dans les villes de Cizre et de Sur a atteint 733 personnes dimanche. Entretemps, d’après les estimations d’Amnesty International, au moins 150 civils ont été tués dans cette opération, qui a mis en danger les vies de plus de 200 000 personnes.
Mouvement de protestation
L’annonce de possibles victimes civiles en Turquie a relancé la vague de protestations contre la violence d’Ankara face aux Kurdes à travers toute l’Europe.
Les militants kurdes se sont réunis dimanche soir devant le parlement britannique à Londres, en demandant aux autorités de forcer la Turquie à «cesser le massacre de civils».
Des manifestations ont également eu lieu en Allemagne, en particulier à Dusseldorf et à Berlin.
Erdogan demande à Washington de choisir entre lui et les Kurdes
Dimanche, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé la visite de l’envoyé spécial du président américain Brett McGurk dans la ville syrienne de Kobané, contrôlée par le Parti de l'union démocratique (PYD) des Kurdes syriens. Le dirigeant a souligné qu’Ankara considère ce parti comme une organisation terroriste, tout comme le Parti turc des travailleurs du Kurdistan.
«Comment pouvons-nous vous croire ? C’est moi votre partenaire ou les terroristes à Kobané ?» s’est demandé Erdogan, cité par la chaîne de télévision Haber Turk.