«Lors d'une réunion avec les chefs des partis de sa coalition, le Premier ministre a donné son accord pour la rédaction d'une loi qui permettrait à la Knesset [Parlement israélien] de suspendre un membre après un comportement inapproprié», rapporte un communiqué officiel, précisant que les mises à l'écart devraient être votées par 90 des 120 députés y siégeant.
A l’heure actuelle, un député ne peut être suspendu que s’il a commis un crime.
L’annonce intervient à la suite de la récente visite de trois députés à des proches de Palestiniens auteurs d’attaques qui avaient été abattus par les forces de sécurité israéliennes. Les parlementaires avaient assisté à la réunion d’un comité réclamant que les corps de ces Palestiniens soient remis à leurs familles, provoquant ainsi de vives critiques au sein de la classe politique nationale.
Dimanche 7 février, Haneen Zoabi, l’une de ces députés arabes israéliens, a écopé de six mois de prison avec sursis, ainsi que 690 euros d’amende, après avoir qualifié des policiers arabes israéliens de «traîtres».
Alors que 165 Palestiniens et 26 Israéliens ont perdu la vie dans des violences depuis quatre mois, selon les chiffres de l’AFP, Israël a récemment annoncé qu’il ne restituerait plus les corps des assaillants palestiniens aux familles.