«Un nouveau satellite d’observation de la terre Kwangmyongsong-4» a été placé en orbite par la «fusée Kwangmyongsong» depuis la base de lancement de satellite de Sohae, selon l'agence d’actualité publique nord-coréenne KCNA. D’après l’agence, le satellite a atteint son orbite neuf minutes et 46 secondes après le lancement.
La Corée du Nord «exerce ainsi de façon légitime le droit à l’utilisation pacifique et indépendante de l’espace», annonce le communiqué de Pyongyang, en ajoutant que le pays projette d’envoyer de nouveaux satellites dans l'espace.
La fusée a été lancée à 00h30 environ, selon la Défense américaine, qui n’a pourtant pas pu confirmer qu’il a atteint son orbite, tout en précisant qu’il «semble avoir gagné l'espace». Alors qu’il semble que le satellite a largué avec succès ses boosters d’appoint au démarrage, qui sont tombés dans les zones précédemment calculées par la Corée du Nord n’ayant pas atteint le territoire sud-coréen, le lancement est toujours qualifié d’échec par Séoul. Selon l’agence Yonhap qui évoque des défaillances au niveau du deuxième étage de l'engin, le missile a «disparu des radars» pendant le lancement et a brûlé au sud-est de la péninsule coréenne.
La Corée du Nord soutient que son programme spatial a des visées purement scientifiques mais la plupart des autres pays considèrent qu'il s'agit d'une couverture pour des essais de missiles balistiques à longue portée. Les spécialistes estiment que les fusées nord-coréennes ont des applications à la fois civiles et militaires.
L’indignation internationale
Pyongyang a notifié préalablement l'Organisation maritime internationale d’un possible lancement de satellite, en sollicitant une fenêtre de tir du 8 au 25 février. Cependant, ce lancement a suscité des inquiétudes au sein de la communauté internationale sur la possibilité d’un test de missile de longue portée. La Corée du Nord ne peut cependant pas utiliser la technologie des missiles balistiques conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
La conseillère à la sécurité nationale des Etats-Unis Susan Rice a immédiatement qualifié le lancement de menace sérieuse aux intérêts américains qui «risque d’ébranler la paix et la sécurité dans une vaste région».
La Défense chinoise a également critiqué les actions de Pyongyang, qui constitueraient une «deuxième violation» des résolutions de l’ONU par le pays en un mois. «Ce lancement menace le système international de non-prolifération des armements nucléaires et peut mener à une nouvelle détériotation de la situation sur la péninsule nord-coréenne», a estimé le ministère dans un communiqué.
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«La France appelle à une réaction rapide et sévère de la communauté internationale au Conseil de sécurité dès aujourd'hui», a écrit quant à lui l'Elysée dans un communiqué.
Pour Moscou, les actions de Pyongyang pourraient conduire à une aggravation sérieuse de la situation dans la péninsule coréenne et dans l'ensemble de l'Asie du Nord-Est et sont «très dommageables à la sécurité des pays de la région, en particulier et en premier lieu de la Corée du Nord elle-même», d'après une déclaration de la diplomatie russe publiée en ligne.
La présidente de la Corée du Sud Park Geun-hye a estimé que le tir était une «provocation inacceptable», en annonçant que Séoul entend procéder à des négociations avec Washington sur le déploiement d'un système américain de défense antimissiles sur son sol.
En plus, l'agence de renseignement de sud-coréenne a annoncé que Pyongyang pourrait préparer son cinquième essai nucléaire.
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A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir en urgence tandis que Park Geun-Huye réclamait que celui-ci adopte des «mesures punitives fortes».